« Décloisonner et diversifier ». Voilà la double ambition que se fixe Frédéric Thiriez dans son interview donnée au Monde le 22 mai. Si sa lettre de mission n’a pas encore été rendue publique, l’ancien conseiller de Gaston Defferre esquisse quelques pistes de la réforme de la haute fonction publique dont Emmanuel Macron l’a chargé le 25 avril, à l’issu du grand débat. Les conclusions de son travail sont attendues pour novembre.
Confirmant à demi-mot la suppression de l’ENA, l’avocat au Conseil d’État, lui-même ex énarque, formule l’éventualité d’une « nouvelle école où l’on enseignerait pendant un an un tronc commun à tous les futurs hauts fonctionnaires, d’Etat, territoriaux, hospitaliers, magistrats, commissaires de police » ainsi qu’aux « quatre corps techniques : Mines, Ponts, armement, Insee », sans toutefois « allonger la durée globale de la scolarité ».
Davantage de diversité dans la territoriale
L’objectif est de « décloisonner » la haute-fonction publique, en créant ainsi une « culture commune ».
Si le « principe du concours » n’est pas remis en cause, Frédéric Thiriez affiche par ailleurs l’ambition « d’ouvrir le recrutement » à une plus grande variété de profils, en imaginant des nouveaux types d’épreuves ou en s’inspirant des conventions passées entre Sciences Po Paris et les lycées d’éducation prioritaire.
Ce programme fait écho aux propos du président de la République lors de l’annonce de la suppression de l’ENA, affirmant vouloir « gérer très différemment les carrières de nos hauts fonctionnaires, avoir davantage de passerelles tout au long de la vie professionnelle » et estimant par ailleurs que la haute-fonction publique « ne ressemble pas à la société ».
Du côté de la fonction publique territoriale, on salue les intentions en s’interrogeant, à ce stade sur ce
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Gazette des Communes