Nadi Bou Hanna aura pris son temps pour dévoiler les nouvelles orientations qu’il entend donner à la transformation numérique de l’Etat : presque 6 mois, avant de dévoiler, le 16 avril, sa stratégie et son programme, après sa prise de fonction, à la tête de la Dinsic. Nommé en novembre dernier pour succéder à Henri Verdier, il dessine sa feuille de route à partir de quatre constats :
- la France est classée 18ème dans le classement Desi (qui mesure la mutation numérique des Etats), 13ème s’agissant des services publics numériques, et 2ème en matière d’open data ;
- Les citoyens attendent plus de numérique, mais du numérique pour tous ;
- Les agents publics de l’Etat sont en demande d’amélioration de leur environnement de travail par le numérique, tandis que le management doit se reposer sur les nouvelles technologies ;
- Dans son pilotage des projets numériques, l’Etat enregistre en moyenne des glissements budgétaires et calendaires de l’ordre de 30%, quand le secteur privé se situe plutôt autour de 15 à 20 %.
Ces quatre constats imposent une « accélération de la transformation numérique de l’Etat et du service public », qui sera organisée à travers un vaste programme interministériel piloté par la Dinsic, et très « marketé », sous la dénomination Tech.gouv.
Une feuille de route pour 2019-2021
Polytechnicien passé par Télécom ParisTech, Nadi Bou Hanna veut déployer ce programme à travers une organisation matricielle, déclinée en 6 enjeux, pris en charge à travers 8 missions. Et si la Dinsic pilotera les chantiers, ce sera en coopération avec les ministères, et en se concentrant exclusivement « sur ce qui sera d’intérêt commun ».
La première feuille de route sera accomplie sur 2019-2021, avec déjà quelques projets concrets à réaliser, comme l’arlésienne du
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