Lancée à la rentrée 2018, la mission flash sur les équilibres entre territoires urbains et ruraux est on ne peut plus d’actualité. Elle recoupe par ailleurs le récent rapport de la cour des comptes relatif aux services publics en milieu rural.
La quête de l’équilibre entre territoires urbains et ruraux guide les politiques d’aménagement du territoire depuis les années 60 et la création de la Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale). L’objectif est cependant de moins en moins atteint ces dernières années, avec l’accent mis sur la « métropolisation » du pays.
Pour les rapporteurs de la mission flash, « l’effet d’entraînement des métropoles sur les territoires environnants, présumé par la législation récente, n’est pas systématique et se serait même atténué à partir des années 2000. Autrement dit, la théorie dite du « ruissellement » apparaît inopérante, et le resserrement de la croissance autour des métropoles n’est pas une fatalité ».
Des notions multiformes
La mission a d’abord questionné les notions mêmes d’urbain et rural, qui ne sont pas monolithiques et répondent à des caractéristiques diverses. Elle questionne l’orientation des politiques menées ces dernières années, qui ont visé à des regroupements institutionnels, « partant de l’idée reçue selon laquelle ce qui est productif devrait nécessairement être grand ».
Les députés ont notamment auditionné le géographe Gérard-François Dumont, pour qui « c’est une véritable
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Gazette des Communes
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