[Haute-Garonne, 1,34 million d’hab.] En 2015, le conseil départemental de la Haute-Garonne ouvrait son portail open data et l’alimentait avec un jeu de 25 données concernant essentiellement les transports et les voiries… Un an plus tard, confortée par la loi pour une République numérique organisant la généralisation de l’ouverture des données, la collectivité affine sa stratégie en la matière. « A partir de ce moment, nous décidons de dépasser l’institution et de produire de la donnée interopérable. Nous avons alors déployé une approche territoriale de l’open data et une stratégie de relations avec les entreprises », explique Thierry Martin, chargé de mission au conseil départemental.
Dès le départ, il s’agit donc d’aider les communes et les collectivités de Haute-Garonne à ouvrir et à partager leurs données. Le conseil départemental a ainsi identifié une soixantaine d’acteurs qui produisaient de la donnée de même nature que lui (communautés d’agglo, syndicats mixtes, communes…). « Nous voulions créer un écosystème pour travailler ensemble et éviter que chacun ne reste dans son coin. L’objectif final était de proposer une offre de services, c’est-à-dire des moyens qui répondent aux besoins de chacun », détaille Thierry Martin, qui a porté l’initiative.
Projet « open data lab »
Afin d’identifier les besoins et les attentes, le conseil départemental s’est, dans un premier temps, rapproché de deux collectivités déjà sensibilisées à ces questions dans le cadre du projet « open data lab » : Roques-sur-Garonne (4 500 hab.), au sud de Toulouse, et la communauté d’agglo du Sicoval (36 communes, 75 400 hab.). « Nous avons assez vite compris qu’il fallait leur proposer un service gratuit avec des prestations d’hébergement des données clés en mains. » Cet outil prend forme dans un portail qui facilite la saisie et la collecte des données, élaboré par le biais d’un projet-test, un POC (de l’anglais « Proof of Concept », preuve de concept), conçu en interne par le département. « Nous avons formé les deux premières collectivités utilisatrices et à partir de là, nous avons réalisé un prototype », résume Thierry Martin.
A la mairie de Roques-sur-Garonne, Hélène Cardoso, référente pour l’open data, a fait partie des utilisateurs pionniers.
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