Le New deal mobile annoncé par le gouvernement début 2018 a bien changé la donne, s’agissant de la couverture du territoire en téléphonie mobile. Notamment : d’ici fin 2020, tous les sites mobiles de tous les opérateurs seront (sauf accident) équipés en 4G, de même que les principaux axes routiers et ferroviaires.
Une fois n’est pas coutume, les échanges entre gouvernement, régulateur, opérateurs et collectivités semblaient couler, tel un long fleuve tranquille, le 26 mars, lors de Territoires Connectés, l’événement annuel organisé par l’Arcep sur l’aménagement numérique du territoire. Jusqu’à ce qu’Hervé Maurey, sénateur (UC) de l’Eure et président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, prenne la parole, et grippe ce bel agencement.
C’est le dispositif de couverture mobile ciblée, qui confie aux élus locaux la désignation des pylônes à installer dans les zones non ou mal couvertes (jusqu’à 5000 sites par opérateurs, dont certains mutualisés), qui suscite ses critiques. Car si le dispositif laisse la main aux élus – réunis dans des groupes projets départementaux, qui sélectionne les sites que devront équiper, dans un délai contraint, les opérateurs – il ne leur donne pas les éléments permettant une décision éclairée, selon le sénateur.
« Je veux un diagnostic de la couverture mobile réelle du pays, assène-t-il. Le dispositif retenu, c’est qu’on attribue chaque année un nombre de pylônes, mais comme on n’a pas de diagnostic précis, cela reste empirique. Notre besoin, c’est d’avoir une programmation sur plusieurs années », ajoute-t-il.
« Le système est en effet perfectible, explique à la Gazette Annie Genevard, présidente de l’Anem. Les élus décident trop souvent à l’aveugle, il leur faut davantage d’informations, et que l’Arcep garantisse l’équité ».
En clair les élus demandent donc d’avoir accès, avant de sélectionner les sites à équiper dans
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