Publié le 20 mars, le rapport de la Cour des comptes sur les territoires enclavés ou isolés, où vivent près de 15 % de la population française, devrait surprendre une partie des Français en colère.
Dans les grandes lignes, les magistrats financiers ne constatent pas « d’abandon généralisé de ces territoires par les grands réseaux nationaux de services publics ». Au contraire, rapporté à la population en déclin, ils décrivent un réseau encore dense à l’exception de la couverture médicale et de la prise en compte de la dépendance.
Ils notent même dans certains cas une densité supérieure à d’autres parties du territoire national. Ils expliquent cependant ce sentiment de relégation territoriale d’une partie de la population « par des rationalisations non coordonnées affectant simultanément plusieurs réseaux de l’État sur un même territoire ».
Le numérique comme « instrument d’égalisation des chances »
La Cour des comptes préconise un recours accru à la dématérialisation des tâches administratives de certains services publics à condition « que les infrastructures numériques le permettent et qu’il existe des dispositifs d’accompagnement de la population » majoritairement âgée. « Or ces deux conditions sont loin d’être remplies », s’inquiète le rapport. Les magistrats craignent un renforcement
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Gazette des Communes
Références
- L’accès aux services publics dans les territoires ruraux rapport de la Cour des comptes du 20 mars 2019.
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