La Direction régionale des droits des femmes et de l’égalité (DRDFE) et le Conseil régional de Bretagne ont commandé à l’association Elles Aussi une étude sur la part des femmes maires dans les conseils municipaux des Côtes-d’Armor, du Finistère, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. « L’objectif de l’étude est de nourrir un plan d’actions pour augmenter le nombre de femmes maires aux élections municipales de 2020, » annonce le rapport publié en février et qui nourrit une journée d’échanges à Rennes, ce 8 mars. L’ambition est d’« agir pour que le nombre de femmes maires atteigne 25% lors du scrutin de 2020 ».
Au rythme actuel, parité effective en 2092
Les initiateurs de ce projet de recherche-action se disent préoccupés par « la sous-représentation des femmes parmi les maires et, surtout, la lenteur de la progression du nombre de femmes maires malgré les adoptions successives de lois dites sur la parité ». Ils ont d’ailleurs réalisé une projection de l’évolution du taux de féminisation de la fonction de maire d’après une progression moyenne de 2,6 points à chaque élection municipale, tous les 6 ans, pour conclure qu’il faudra attendre 2092 pour que les postes de maire soient également partagés entre les femmes et les hommes.
Pour expliquer la marginalisation des femmes, les auteurs ont fait l’hypothèse de l’existence de rapports de pouvoir en marge des élections ; 679 conseillères et 55 maires ont répondu à un questionnaire, 22 entretien ont été menés avec des élues. Ce travail a identifié trois facteurs de marginalisation :
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