Avec ses casquettes de président de Grenoble-Alpes métropole (49 communes, 443 100 hab.) et de vice-président de l’Association des maires de France, Christophe Ferrari participait, le 30 janvier, à une table ronde organisée par la mission d’information sur la sécurité des ponts du Sénat. L’occasion pour cet élu de revenir sur les problèmes rencontrés sur le territoire de sa métropole, qui a la charge de 1 500 ouvrages d’art depuis le transfert de la compétence « voirie » des communes et des départements aux métropoles. Cet exemple est emblématique du nécessaire travail d’inventaire de ce patrimoine, qu’il faut bien évidemment compléter par un volet « entretien ». Reste également à gérer l’épineux problème des ouvrages orphelins.
Combien d’ouvrages orphelins comptez-vous sur le territoire de la métropole de Grenoble ?
Une trentaine. Sur ces ouvrages, nous n’avons aucune donnée, aucune archive, et ne savons même pas de quand ils datent. Comme c’est souvent le cas en France, ils se situent sur des communes périurbaines ou rurales. Dans les plus petites, qui ne disposent ni de technicien ni d’ingénierie, ce patrimoine était auparavant suivi par les élus ou les secrétaires de mairie. Elles bénéficiaient aussi de l’expertise des services de l’Etat, mais tout cela est loin… Il y a aussi des ouvrages mieux connus, mais dont on ne sait pas la domanialité. La compétence « voirie » a été transférée des communes aux métropoles en 2015 et en 2017 pour les départements. Un premier recensement a identifié 1 200 ouvrages d’art. Deux ans plus tard, nous en sommes à 1 500. Nous avons injecté 2,6 millions d’euros pour la surveillance et l’entretien de ce patrimoine dès 2017 et 20 millions d’euros pour des chantiers de réparations.
Avez-vous découvert des ouvrages en mauvais état ?
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités