Le reportage d’Envoyé spécial diffusé le 14 février sur France 2 met la focale sur la fermeture des maternités : les futures mamans vivant dans des zones isolées se retrouvent alors dans des situations très anxiogènes.
C’est ce que révèle le témoignage de Virginie. « J’ai accouché de ma petite fille dans une ambulance à cause d’une maternité qui a fermé », a confié cette maman d’une petite fille, Candice. « La maternité de Saint-Claude aurait été ouverte, je n’aurai pas accouché dans une ambulance », martèle celle qui n’a pas pu bénéficier d’une péridurale, qui n’avait pas de monitoring pour connaître l’état de santé de son bébé, et qui a finalement accouché en urgence dans l’ambulance garée sur le bas côté de Molinges, dans le Jura. Présente à bord, une sage-femme a pu repérer que le cordon était entouré autour de la tête de Candice, la famille estimant de fait avoir eu « beaucoup de chance » qu’elle ait été là pour pouvoir intervenir.
Aujourd’hui, les maternités doivent pratiquer au moins 300 accouchements par an, un seuil de sécurité visant à assurer une prise en charge satisfaisante, sous peine de fermeture ou de dérogation spéciale. Elles sont passées de 1369 en 1975 à 488 aujourd’hui, comme le rappelle France 2.
Et la nouvelle loi « santé », présentée le 13 février en conseil des ministres envisage la transformation des hôpitaux de proximité, ce que certains élus et la Fédération hospitalière de France perçoivent comme la disparition annoncée des services d’urgences, de chirurgie et de maternité.
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