L’incendie qui a frappé l’hôtel déclassé de la station de ski de Courchevel relance pour sûr la problématique du mal logement chez les saisonniers. A telle enseigne que le syndicat de la CGT vient de décider de se porter partie civile pour faire toute la lumière sur ce drame et dégager les responsabilités des uns et des autres. Et d’espérer que ce nouvel incident permette de faire évoluer la législation en faveur de la protection des saisonniers.
Questions à Jean-Marc Peillex, membre de l’Association nationale des élus de montagne (Anem), maire de Saint-Gervais et conseiller départemental du canton du Mont-Blanc.
Comment expliquer l’incident dramatique qui s’est produit à Courchevel ? L’établissement ne remplissait visiblement pas les conditions de sécurité. N’y a-t-il pas de contrôles prévus de tous les logements saisonniers en station ?
Ce qu’il s’est passé est dramatique. Ce que je peux vous dire, sans connaître toutefois l’affaire de près, c’est que seuls les établissements recevant du public sont régulièrement contrôlés au niveau de la sécurité, chaque année, tous les trois ou cinq ans, selon qu’il s’agisse d’un refuge, d’un hôtel petit ou grand, d’un restaurant, et en fonction du risque… Mais là, on se trouve, à mon sens, dans une situation où ce sont des immeubles traditionnels, classiques. Ce n’est ni un hôtel, ni une pension de famille, mais un immeuble privé où sont logés des saisonniers. Il n’y a donc pas de visites de sécurité prévues. Il y a donc un vrai vide à remplir, intelligemment, de sorte à organiser des visites de sécurité afin de vérifier les issues de secours, les extincteurs qui fonctionnent bien, etc. Il faut vraisemblablement une nouvelle réglementation adaptée, sans
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