C’est une bataille qui dure depuis vingt ans et transcende les clivages politiques. La France contre la Commission européenne. EDF contre les opérateurs alternatifs. Les élus convaincus qui estiment qu’il faut reconduire les sortants contre ceux qui considèrent que l’on a besoin d’air… L’ouverture à la concurrence des concessions des barrages est un feuilleton sans fin. En France, les grandes installations hydroélectriques ont été nationalisées après-guerre. Et si l’Etat n’a aucune intention de s’en défaire, la Commission européenne lui demande avec insistance de lancer des appels d’offres pour en déléguer l’exploitation à d’autres énergéticiens qu’EDF, aujourd’hui en situation de quasi-monopole.
S’il est tentant d’affirmer que l’épilogue est proche – le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a évoqué au Sénat, le 15 janvier, « des décisions dès cette année 2019 » –, gare aux nouveaux coups de théâtre. Une première série de consultations pourrait être lancée dans les mois qui viennent, mais à l’Assemblée nationale, par exemple, la députée socialiste de l’Isère Marie-Noëlle Battistel continue à mener la fronde. En mai 2018, elle a présenté les ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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