Longtemps occupés de façon opportuniste, friches industrielles, terrains vagues et bâtiments vides ont aujourd’hui trouvé une destinée plus organisée à travers les opérations d’urbanisme temporaires. La pratique, aussi qualifiée d’ »occupation temporaire », vise à mettre ces sites en transition à la disposition de collectifs qui y développent des activités ou du logement. De quoi satisfaire les acteurs culturels et socio-économiques, occupants de ces opérations et souvent bien en peine pour trouver des points de chute en phase avec leurs faibles moyens.
Mais pas seulement. Les retours d’expériences conduites à travers des opérations d’urbanisme temporaire phares comme Les Grands Voisins sur le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (2,22 millions d’hab.), et d’autres moins emblématiques, montrent que de telles initiatives deviennent de véritables outils de prospective pour les collectivités qui testent et affinent ainsi, à moindre coût, une nouvelle façon d’aménager la ville.
« Le coût de cette opération valorisé à 25 000 euros »
Certes, à ce stade, les bilans chiffrés sont difficiles à produire, mais on s’y achemine. A Reims (182 600 hab.), le bailleur social Plurial novilia, qui a organisé une occupation temporaire de trois mois avec des artistes, des associations et des créateurs d’entreprise dans son ancien siège social ouvre la voie. « Nous avons valorisé le coût de cette opération à 25 000 euros. En contrepartie, nous avons bénéficié d’une dynamique positive. Nous n’avons eu aucun temps mort sur la ...
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