Cynique constat : il aura fallu huit morts, le 5 novembre 2018, pour que la question de l’habitat indigne et des copropriétés dégradées se trouve sur le haut de la pile des sujets d’actualité. Le drame de Marseille n’en finit pas de produire des ondes de choc. Dans la cité phocéenne, les évacuations d’immeubles présentant des risques se poursuivent. A Rosny-sous-Bois, le maire a fait évacuer une copropriété de 100 logements, le 20 novembre 2018. Quelques jours plus tôt, la communauté de communes porte de DrômArdèche (35 communes, 46 700 habitants) a adopté le principe du « permis de louer », nouvel outil de prévention de l’habitat indigne. « Cette annonce n’est pas liée aux effondrements de Marseille, assure Pierre Jouvet, son président . Mais ces événements ont peut-être provoqué une prise de conscience. Pour ma part, ma logique est d’aller le plus loin possible dans l’éradication de l’habitat indigne. »
Autre contexte, autre territoire, mais des réactions aussi à La Courneuve (41 700 habitants, Seine-Saint-Denis). « Nous avons réétudié tous les arrêtés de péril les plus anciens, admet Jennifer Belkadi, responsable du service communal d’hygiène et de santé . Dans de rares cas, les arrêtés n’ont pas été suivis d’effets ; certaines procédures s’étalent sur des années, en particulier quand les propriétaires ne donnent plus signe de vie. »
Des arrêtés de péril trop souvent lettre morte
Les logements qualifiés d’indignes peuvent être frappés d’arrêtés de police spéciale du maire (pour péril ordinaire ou imminent ...
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