Alors que les candidatures et les inscriptions se terminent d’ici la fin de l’année pour un début des cours en janvier, Jean-Charles Froment, directeur de Sciences Po Grenoble et spécialiste des questions de sécurité, est déjà assuré d’avoir une promotion plus importante que l’an passé avec 21 futurs élèves.
Parmi les profils sélectionnés qui vont bien au-delà des frontières de la région Rhône-Alpes Auvergne, on retrouve majoritairement des responsables de services prévention sécurité tranquillité, des élus, des fonctionnaires de police ou des professionnels venus de l’étranger, surtout de l’Afrique francophone. Une interdisciplinarité jugée utile au vu du contexte actuel : « En trois ans d’existence, le bouche à oreille fait son effet. Comme il existe une plus grande mobilité des cadres dans la sphère de la sécurité entre les collectivités et le privé notamment, on touche les deux publics », analyse-t-il.
Enseignement à distance
Pour lui, si une partie d’entre eux compte consolider leur expertise en se confrontant à d’autres cadres de gestion de la sécurité, d’autres tiennent à faire reconnaître leur expérience par un titre de formation. Seulement, la présence obligatoire pouvant freiner une partie des candidats à postuler, l’Institut d’études politiques a décidé de délivrer quatre des sept modules d’enseignements à partir d’une plateforme d’enseignement à distance. Ceux en présentiel se déroulent à Grenoble et à Paris.
« Cela permet un minimum d’interconnexion entre les élèves et d’assurer une série de déplacements et de visites de sites comme au ministère de l’Intérieur, au PC sécurité de la ville de Paris, à la RATP ou dans des préfectures avec une mise en situation en cas de crise », développe Jean-Charles Froment.
Équipe prestigieuse
Avec un contenu de formation qui n’a pas été changé depuis sa création, les enseignements se concentrent sur la criminologie appliquée à la gestion de la sécurité, le management ainsi que les questions de droit et de coopération européenne et internationale. Ils sont en partie dispensés par des enseignants-chercheurs du laboratoire Pacte comme Sébastian Roché, Laurence Dumoulin ou François Bonnet, mais également des intervenants professionnels venus des collectivités ou de l’administration judiciaire.
La fin de chaque module est sanctionnée par l’écriture d’un cas pratique et, à l’issue de la formation, un mémoire d’action professionnelle doit être rendu afin de mettre en perspective leurs acquis et une problématique traitée ou à traiter sur le terrain.
Avec la mise en place d’un prochain certificat sécurité agrégeant plusieurs formations courtes de quelques jours, Sciences Po Grenoble compte s’investir davantage dans la formation des cadres de sécurité et prévoit même un master similaire ouvert aux étudiants en formation initiale.
Références
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Sécurité locale : l’offre de formation se diversifie
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