« La domiciliation, ce droit fondamental des sans-abri, est l’une des grandes oubliées du plan pauvreté », a lancé Manon Fillonneau, déléguée générale du collectif national droits de l’homme Romeurope, en introduction à la Journée francilienne de la domiciliation, le 10 octobre 2018. Selon elle, ce droit est malmené en Ile-de-France, où environ 200 000 personnes n’ont pas de logement personnel et seules 131 535 sont domiciliées. Or avoir une adresse est la porte d’entrée à tous les droits : prestations sociales, titre national d’identité, compte bancaire… D’où son importance pour l’insertion sociale des plus démunis.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové du 24 mars 2014, la domiciliation est une obligation légale des CCAS et CIAS. Elle se fait aussi par le biais d’associations agréées par les préfectures : les organismes domiciliataires. Mais depuis le vote de la loi, la demande augmente. Selon l’Union nationale des CCAS (Unccas), elle a crû de 30 % depuis 2013, s’établissant à 118 000 personnes domiciliées par les CCAS et CIAS en 2017. « C’est bien, car l’accès aux droits se trouve élargi. Mais cela affecte les CCAS en termes financiers et humains », confie Hélène-Sophie Mesnage, déléguée générale adjointe de l’Unccas.
Une question politique
Selon une enquête de l’union réalisée en 2015, la majorité des CCAS consacraient
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