“Aucun problème de recrutement”, signale d’emblée le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l’université de Nice, Christian Vallar, qui assure également la coordination pédagogique de ce diplôme créé en 1987, anciennement DESS Police et sécurité. Pour une trentaine d’inscrits, il leur parvient chaque année environ 160 à 170 candidatures. Avec un enseignement qui a lieu en soirée de septembre à juin pour faciliter la participation de professionnels composant un tiers de la promotion, le Master 2 est souvent considéré comme “utile pour la valorisation d’une carrière ou pour des personnes qui expriment le goût intellectuel de reprendre des études pour réfléchir à ce qu’ils font”, ajoute-t-il.
Au programme de cette année ponctuée d’un stage d’un mois, une multiplicité de séminaires sur la procédure pénale, les libertés publiques, le fonctionnement des SDIS et des polices municipales en passant par des enseignements plus pointus comme les services spéciaux, l’intelligence économique ou les idéologies du terrorisme. Récemment, celui sur la police administrative a été remplacé par un cours sur la politique locale de sécurité “plus en rapport avec la demande du marché au niveau des collectivités territoriales”. Un volet concerne également la sécurité privée, un domaine encore peu développé dans l’enseignement supérieur.
Débouchés dans la police, les collectivités et… Monaco !
En matière de débouchés, le passage des concours pour devenir officiers et commissaires de police et de gendarmerie est plutôt courant avec des taux de réussite de 70 à 80% à la première et à la seconde tentative. “Les cadres principaux de la sûreté de Monaco sortent quasiment tous de cette formation !”, précise Christian Vallar. Le reste est essentiellement recruté dans les polices municipales et les collectivités territoriales.
La faculté vient, par ailleurs, de lancer une préparation intensive dédiée à une quinzaine d’élèves aux concours administratifs de la sécurité intérieure en partenariat avec la direction zonale pour le recrutement et la formation de la police nationale, incluant des cours mais aussi une préparation physique et sportive ainsi des stages pratiques à l’École de police de Nîmes. Autre nouveauté qui devrait être lancée à la rentrée 2019 : un DU Radicalisation pour les professionnels à la demande des préfectures et des collectivités de la région PACA.
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Sécurité locale : l’offre de formation se diversifie
Sommaire du dossier
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