Le communiqué, en date du 25 octobre 2018, aurait pu être rédigé avant le remaniement, tant l’Association des maires de France se montre toujours aussi intraitable avec l’exécutif. Sans faire la moindre référence au nouveau grand ministère des territoires de Jacqueline Gourault, le bureau de l’AMF présidé par François Baroin (LR) dénonce « les menaces de recentralisation ». Il pointe « l’absence de considération » des territoires dans le projet de loi de finances et la fin annoncée de la taxe d’habitation, qui porte un rude coup à « l’ancrage territorial de la fiscalité ».
L’appel de Marseille comme feuille de route
L’AMF s’inscrit dans le droit de fil de l’appel de Marseille pour les libertés locales lancé en compagnie de l’Assemblée des départements de France et de Régions de France. L’association, née de ce rassemblement, Territoires Unis, tiendra des assises partout en France dans les prochaines semaines. Point d’orgue de cette mobilisation, le congrès des maires 2018 du 20 au 22 novembre, où l’AMF entend confronter le Président de la République à ses engagements pris l’an dernier.
Reçue par le Premier ministre, le 24 octobre 2018, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) déplore, de son côté, « l’absence de réponses concrètes et positives » à ses requêtes. A sa sortie de Matignon, la liste de doléances n’a presque pas bougé. L’AMRF présidé par Vanik Berberian (Sans étiquette) réclame encore des mesures énergiques pour compenser la hausse du prix des carburants qui handicapent les habitants des campagnes. Elle s’élève, plus que jamais, contre le transfert à moyen terme de la compétence eau et assainissement à l’intercommunalité. Seul véritable bon point, l’association salue « l’engagement du Premier ministre de ne pas fermer aux communes rurales la porte de la future Agence nationale de cohésion des territoires »
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