Vous avez publié en 2012 une étude sur la médiatisation de la réforme des collectivités territoriales par la presse quotidienne nationale. A cette occasion, un journaliste interrogé considérait que « ce qui est au-delà du périphérique », et même « du triangle d’or » (Elysée, Matignon, Assemblée nationale), « n’intéresse pas grand monde »…
Ce type de propos traduit une certaine division du travail médiatique entre, d’un côté, les grands médias nationaux, d’un autre côté, des médias plus secondaires, comme la PQR ou la presse spécialisée. Aux premiers, les sujets importants, les grands enjeux de société et de politique, les questions internationales. Aux seconds des sujets souvent jugés moins nobles, parce que locaux ou plus techniques. Il est intéressant de se rappeler qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Dans les années 1980, Le Monde a par exemple tenté l’aventure régionale à Lyon, suivi par d’autres titres d’ailleurs. Son bureau comptera jusqu’à 7 ou 8 journalistes, avant de connaître une décrue durant les années 1990, avec ses difficultés financières. Ainsi disparaissent les pages rhônalpines, puis le supplément « Heures Locales », puis la page « Régions » du journal. Depuis mon ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés