Après un congrès 2017 « En finir avec les déserts médicaux », les centres de santé plaident en 2018 pour « un service public de santé de proximité » : organisé par l’Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCS), le 58e congrès national des centres de santé s’est tenu sur ce thème à Paris les 11 et 12 octobre.
En regardant dans le rétroviseur, 2018 aura été une année-clé pour les centres de santé, avec la parution de l’ordonnance du 12 janvier et ses deux textes d’application (décret et arrêté du 27 février) qui ont clarifié et simplifié leurs conditions de création et de fonctionnement. Objectif : « renforcer l’accès aux soins de premier recours en favorisant l’accroissement de leur nombre » écrit le Guide publié en juillet par la Direction générale de l’organisation des soins.
Premières conséquences
Une innovation a été soulignée par Eric May, président de l’USMCS dans son discours introductif : la possibilité de gestion par une Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) associant promoteurs, salariés et usagers. Le premier à franchir le pas et à choisir ce cadre juridique sera le centre de santé Richerand à Paris, actuellement géré par la Caisse centrale d’activités sociales d’EDF.
« En ce qui concerne les autres dispositions mises en place par l’ordonnance, il est trop tôt pour mesurer toutes les conséquences, a reconnu Eric May. Mais des limites, qui étaient d’emblée prévisibles, sont déjà perceptibles » : antennes à la définition trop restrictive, pouvoir trop renforcé de l’agence régionale de santé et surtout, gestion désormais possible par un établissement de santé privé lucratif – « les garde-fous du texte suffiront-ils à préserver ces centres des dérives mercantiles ? », se demande le président.
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