Emmanuel Macron, un Président coupé des maires et peu intéressé par la vie des collectivités ? L’anathème a beau être répété en boucle par les associations d’élus locaux, un carré de fidèles du locataire de l’Elysée s’inscrit en faux. A l’instar de Jean-René Cazeneuve, député (LREM) du Gers. Après une belle carrière en entreprise – notamment comme directeur général d’Apple France et directeur général de Bouygues Telecom -, il renonce, en 2017, à « un certain confort matériel » pour devenir parlementaire. « Il y a toujours eu une vieille tradition du service de l’Etat dans ma famille. Mes grands-pères étaient respectivement préfet et instit’ de campagne. A un moment, je me suis dit que c’était mon tour. Plus question de détourner le regard en voyant des jeunes Gersois partir pour la ville », détaille-t-il.
Ancien proche du PS
En 2014, ce Gascon pur jus rejoint donc la liste du maire socialiste de la ville d’Auch, avant de devenir vice-président de la communauté d’agglomération Grand Auch cœur de Gascogne. Une autre vie après avoir dirigé des centaines de personnes en entreprise ? « Pas vraiment », juge ce passionné de rugby – « une condition sine qua non pour se faire élire dans le Gers », s’esclaffe-t-il. « Le management d’équipe, soutient-il, la réorganisation de services, une vision pour l’avenir… Toutes ces choses qui font de vous un bon élu, vous les apprenez dans le secteur privé. » Un exercice certes passionnant, mais qui lui donne manifestement des envies de mandat national. « Quand Emmanuel Macron est arrivé sur la scène politique, j’ai trouvé que son discours très nouveau résonnait avec l’urgence démocratique que je voyais autour de moi, à un certain désespoir que ressentent les gens en voyant leurs cafés fermer, leurs centres-villes désertés… Il a porté un discours d’optimisme qui m’a parlé », continue l’ancien ingénieur.
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Gazette des Communes