Une semaine après la mort du directeur général adjoint des services de Rodez (Aveyron), Pascal Filoé, le ministre de l’Intérieur par intérim lui a rendu hommage jeudi 4 octobre, avant de lui remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
Pascal Filoé « a perdu la vie sous les coups d’un homme à qui il avait voulu simplement faire respecter la loi », a rappelé le Premier ministre. Son assassin présumé, âgé de 39 ans a avoué avoir poignardé à neuf reprises le chef de la police municipale « par vengeance » à la suite du retrait de son chien d’attaque de catégorie 2, quelques jours auparavant. En raison d’antécédents judiciaire, l’homme ne bénéficiait pas d’une autorisation pour posséder un tel animal.
Évoquant une « attaque sauvage », Édouard Philippe a affirmé qu’au-delà de la famille du défunt, cet acte « endeuille les services de la mairie, sa police municipale et avec eux tous ceux qui, policiers municipaux, policiers nationaux, gendarmes, agent du service public ont choisi de servir l’intérêt général et la loi ».
« Une violence qui défie le droit »
Le Premier ministre a retracé le parcours du directeur général adjoint des services, effectué principalement dans la Nièvre, notamment en tant que responsable de la police municipale de Nevers. Il avait également été adjoint au maire de Challuy.
« Tous ceux qui servent la chose publique, la res publica, sont exposés aujourd’hui à des actes qui manifestent le refus de la loi et le refus de l’ordre. Des actes qui s‘expriment sans retenue sur toute la gamme, terrible, qui va des incivilités aux coups mortels, sur toute la gamme de la violence verbale ou physique », a souligné Édouard Philippe. Et d’ajouter : « Tous ceux a qui est confiée la force publique, cette force qui doit toujours rester à la loi, sont confrontés à cette violence qui défie le droit et qui en vérité parfois défient l’entendement même. »
Il a ainsi « exprimé sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui se donnent pour assurer le service public, malgré le danger, malgré la peur parfois, l’incompréhension ou l’indifférence qui sont au moins aussi révoltantes ». Face à cette « mort incompréhensible, injustifiable, inexcusable », Édouard Philippe a demandé « la justice ».
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