Olivier Dussopt a annoncé lundi 1er octobre des mesures pour associer plus efficacement les acteurs publics et les usagers aux politiques mises en œuvre. Ces déclarations suivent la publication jeudi dernier par le Conseil d’État de son étude sur la citoyenneté. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics est intervenu lors de la journée des « Rencontres des Acteurs publics » organisée par le média du même nom et par l’institution, au Palais-Royal.
Encadrement de proximité : davantage de souplesse
Des outils d’évaluation, selon Olivier Dussopt, sont actuellement mis en place pour mesurer la satisfaction des usagers. Entre autres dispositifs qui seront prochainement mis en service, l’indicateur de satisfaction numérique Vox Usagers est en train d’être développé.
L’objectif annoncé est d’améliorer la qualité du service public. Le secrétaire d’État a aussi dit sa volonté que les indicateurs soient rendus publics. Il assure vouloir mettre en œuvre ces dispositifs sans pour autant tomber dans « l’arbitraire » : les évaluations ne porteront pas sur les agents de façon individuelle.
L’essentiel des décisions qui affectent la vie et le quotidien de nos agents sont aujourd’hui centralisées loin de l’échelon local
Il a rappelé le projet du gouvernement de « donner à l’encadrement de proximité davantage de souplesse dans les recrutements, les mouvements géographiques, les mobilités fonctionnelles, les promotions » dans le cadre de la réforme du cadre statutaire de la fonction publique. Comme argument, il déplore que « l’essentiel des décisions qui affectent la vie et le quotidien de nos agents » soient aujourd’hui centralisées loin de l’échelon local.
Transformation : associer les acteurs publics
Olivier Dussopt a enfin dit son intention d’« associer » davantage les encadrants à la transformation. Il reconnaît que depuis vingt ans, les réformes de la fonction publique avaient pu être ressenties comme des « spasmes » par des acteurs publics devant s’adapter dans des délais courts avec une forte part d’incertitude. « À nous de mieux associer, de partager le sens de ce que nous faisons et de faire en sorte que l’action publique que nous voulons conduire (…) se traduise par une modernisation et un processus un peu plus linéaire et partagé, et donc mieux accepté », a-t-il reconnu.
Le droit à la participation (des acteurs publics) est constitutionnel
« Le droit à la participation (des acteurs publics) est constitutionnel », a rappelé le secrétaire d’État. « Jusqu’à présent, il s’est essentiellement traduit par la participation aux élections professionnelles (…). » Selon lui, les mesures annoncées permettront d’impliquer les fonctionnaires plus efficacement. « Nous devons travailler sur les outils que j’ai évoqués, conclut-il, en ayant conscience de leur imperfection et surtout, que l’un ne peut pas se substituer aux autres. »
Parmi toutes les interventions de cette journée de Rencontres des Acteurs publics, plusieurs débats ont justement porté sur l’implication politique des agents et des autres citoyens. Élus, universitaires, hauts fonctionnaires et ministres ont échangé sur la consultation, la concertation et la participation, le contrôle des politiques publiques, le service national, l’école…
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