Réponse du secrétariat d’Etat chargé du Numérique : Bâtir une administration de conseil et de service est un objectif central du Gouvernement. La circulation des données entre administrations et leur exploitation visant à faire émerger un service public plus innovant et plus efficace est une priorité, encore rappelée il y a peu par le président de la République lors de son discours sur l’intelligence artificielle. S’il évite aux citoyens de ressaisir leurs données personnelles à chaque demande d’une administration, le « coffre-fort numérique » n’est néanmoins pas la solution la plus adaptée à la simplification de la vie quotidienne des citoyens et des entreprises. Cette solution maintiendrait notamment la charge de la complexité à l’usager (devenant de fait gestionnaire et responsable de son coffre-fort). Elle poserait également des risques de sécurité du fait de la grande centralisation des informations d’un usager en un point unique.
L’échange direct de données entre administrations, via des interfaces de partage entre systèmes d’informations ministériels, est la solution qui a été privilégiée par le premier Comité Interministériel de la Transformation Publique. « FRANCEConnect Plateforme » permettra en effet une architecture technique suffisante pour l’échange sécurisé et tracé de données et de services sous forme d’interfaces de programmation applicative, notamment dans le cadre du programme « Dites-le-nous-une-fois ». Le déploiement de cette architecture technique est déjà en œuvre, notamment pour les entreprises. Le service APIEntreprise a ainsi permis d’éliminer les demandes administratives qui concernaient un million de pièces par mois. Ce sont donc un million de pièces demandées en moins, et autant de gains de temps et d’efficacité pour les entreprises.
Pour les autres usages sortant de la seule sphère administrative, il est enfin prévu à moyen terme de permettre aux offreurs privés proposant des services de coffre-forts électroniques des interconnexions possibles avec FRANCEConnect Plateforme, renforçant ainsi l’interopérabilité des solutions publiques et privées.
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