Quoi de mieux qu’une vidéo aérienne pour présenter une collectivité ou ses ouvrages d’art existants ou en devenir. Les « timelapses », ces vidéos rassemblant la même vue prise quotidiennement sur une longue période, sont très efficaces pour embrasser en quelques secondes toute la complexité d’un chantier d’infrastructure. Les drones facilitent l’accès aux sites choisis pour effectuer cette technique, comme l’explique Maureen Delettre, pilote de drone et rédactrice au service de communication de la ville d’Hazebrouck (21 700 hab., Nord). « En enregistrant les coordonnées GPS d’un point fixe, on est sûr de positionner le drone à la bonne place pour prendre la même image chaque jour. C’est ce que nous avons fait pour le suivi du chantier de la gare et avons obtenu de belles vidéos. »
Un jeu qui en vaut la chandelle
La ville ne se contente pas de cette utilisation et a donc décidé de se passer de prestataire en se dotant de son propre drone. Le jeu en vaut la chandelle selon Maureen Delettre : « Nous avons acquis un Phantom 4 à 1 600 euros. Il faut y ajouter la formation de pilotage, entre 5 000 et 8 000 euros pour la théorie, qui inclut un brevet de pilote d’ULM, et la pratique, pour apprendre les manœuvres d’urgence. Au final, je dirais que l’amortissement se fait dès la première année. Les prestations privées sont généralement coûteuses et peu démocratisées. Il faut compter 500 à 3 000 euros pour une demi-journée. »
A Hazebrouck, le drone est plutôt dédié à la communication. Cela n’empêche pas les services techniques de s’en emparer pour effectuer des états des lieux de gouttières ou de toitures mais ces utilisations restent moins fréquentes. Peut-être parce que les pilotes viennent du service communication : les interventions techniques nécessitent alors la synchronisation de plusieurs services pour qu’au moins un pilote et un technicien se rendent ensemble sur site pour la prise de vues. Dans d’autres collectivités, comme à la communauté d’agglomération du Beauvaisis (53 communes, 103 800 hab., Oise), la demande d’achat de drones est venue des services techniques et le rapport d’utilisation entre technique et communication est inversé.
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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Les drones prennent leur envol dans les villes
Sommaire du dossier
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