Les collectivités ont l’art du contre-pied. Bien que le gouvernement cherche à contraindre les administrations publiques locales (Apul) à dégager entre 15 et 20 milliards d’euros de capacité de financement à l’issue du quinquennat – autour de 0,7 % du PIB en 2022 selon la loi de programmation des finances publiques – elles ont choisi d’augmenter leur recours à l’emprunt en 2018 selon la dernière note de conjoncture de la Banque Postale.
17,3 milliards d’emprunts
Les emprunts nouveaux s’élèveraient à 17,3 milliards d’euros (+4,5 %), sous réserve du comportement des départements qui contractent des emprunts d’équilibre en fin d’année selon l’évolution de leurs ressources et particulièrement des DMTO : « D’après nos estimations ces dotations devraient atteindre un palier à + 4 ou + 5 % en fin d’année et se stabiliser en 2019 » jauge Luc-Alain Vervisch, directeur des études de la Banque Postale Collectivités Locales.
Le dynamisme retrouvé de l’emprunt local contraste avec le repli observé en 2017 (-1,2 %) et surtout en 2016 (-12,6 %). En revanche l’encours de dette reste maîtrisé à 182,9 milliards d’euros (+0,5 % contre +0,4 % en 2017), reléguant le montant de la dette des APUL sous la barre des 8 % du PIB (7,8 %), franchie en 2013.
+ 7 % d’investissements
Le retour à l’endettement a pour origine le sursaut de l’investissement, qui se confirme en 2018 avec une hausse prévue de 7 % (6,8 % en 2017). Les dépenses d’équipement devraient atteindre 54,2 milliards, s’approchant ...
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