Portugal, Espagne, Italie, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas… Les pays qui ont autorisé le cannabis thérapeutique (lire ci-dessous) sont légion. La France, qui ne l’autorise toujours pas, commence à être isolée.
Infirmier-anesthésiste, Eric Correia est souvent confronté à la douleur chronique des patients en péropératoire. « Les opiacés, seuls antalgiques efficaces, ont des effets secondaires lourds et peuvent entraîner de la dépendance, estime-t-il, ce qui n’est pas le cas du cannabis thérapeutique : alors pourquoi ne l’autorise-t-on pas en France » ?
Cannabis thérapeutique : de quoi parle-t-on ?
Le cannabis thérapeutique est délivré de manière encadrée par des médecins à des patients souffrant de douleurs chroniques non soulagées par les antalgiques classiques, ou bien au prix de lourds effets secondaires. Il s’administre sous forme d’huile, de capsules, de sprays… Il est fabriqué à partir de la fleur de cannabis – dont la transformation est interdite en France.
Le cannabis contient plusieurs molécules, dont le cannabidol (CBD) et le tetrahydrocannabinol (THC). Le THC est la substance psychoactive qui pose problème aux autorités. Aujourd’hui, seule la vente de cannabis dit « de bien-être » est autorisée en France : ce cannabis – appelé aussi CBD – doit contenir moins de 0,2 % de THC.
Le cannabis thérapeutique – dont le taux de THC est compris entre 1 % et 3 % – est prescrit contre les douleurs chroniques, les épilepsies sévères, la sclérose en plaques, les effets secondaires des chimiothérapies et des trithérapies, etc.
Dans un « joint » classique, la part de THC est comprise entre 20 et 30 %.
Le chanvre industriel a de l’avenir
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