Le 16 janvier, la ministre des Solidarités et de la Santé a même réussi l’exploit de présenter une stratégie de prévention de la perte d’autonomie sans citer une seule fois l’aide à domicile.
Un tel manque de considération envers notre secteur et les concertations de façade ne peuvent plus durer. Les salariés et les structures associatives sont à bout de souffle. Les salariés, pour lesquels il faut dix-huit ans d’ancienneté avant d’être rémunérés au-dessus du Smic.
Le secteur non lucratif, qui ne parvient pas à honorer une demande d’accompagnement sur dix, faute de personnel. De sorte que, avant même le pic de vieillissement de 2025-2030, la France compte déjà des déserts de l’accompagnement à la perte d’autonomie.
Le Gouvernement doit absolument passer aux actes. Cela se traduit par une loi ambitieuse accordant une place centrale à l’aide à domicile, avec les moyens budgétaires de cette réponse domiciliaire. Dès 2020, ce sont 600 millions d’euros qu’il faut mobiliser pour financer l’avenant de la convention collective révisant les emplois et les rémunérations.
Ce qui est incompréhensible, c’est l’absence de vue globale du Gouvernement, à moyen et long termes. L’aide à domicile est la solution pour délester les services hospitaliers et de secours, déployer une véritable stratégie de la prévention de la perte d’autonomie et, bien sûr, respecter le souhait de 95 % des Français de vivre chez eux le plus longtemps possible.
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