Au deuxième trimestre 2018, un peu plus de 23 440 postes ont été proposés sur les bourses de l’emploi des centres de gestion (CDG). Soit une hausse de 12,3 % par rapport à l’an passé qui peut s’expliquer de plusieurs façons : « un recours de plus en plus significatif aux bourses de l’emploi des CDG, des remplacements de départs en retraite, de la mobilité, mais aussi, un recours plus important aux contractuels », liste Benjamin Reymond, responsable du service analyse et prospective sociales au centre interdépartemental de gestion (CIG) de la grande couronne de la région Île-de-France.
L’analyste rappelle que le dernier panorama de l’emploi territorial des CDG montrait un nombre de nominations de contractuels en hausse de 5,7 % entre 2015 et 2016, quand celui des titulaires baissait de 4,5 %. « En 2015, les contractuels représentaient 33 % des nominations sur emploi permanent. Ils étaient 38 % en 2016. Aujourd’hui le taux se situe aux alentours de 40 %. Mécaniquement, cela implique plus d’annonces pour ces postes. »
« L’éducation-animation » en haut du podium…
Caractérisée par ses missions contractuelles, justement, la famille de métiers Éducation et animation figure, comme chaque année à cette période, à la première marche du podium (9,5 % des postes proposés à temps complet au deuxième trimestre 2018).
En effet, c’est au deuxième trimestre qu’approche la fin des contrats d’assistants-éducateurs petite enfance, d’animateurs enfance-jeunesse ou encore d’agent d’accompagnement à l’éducation de l’enfant etc. L’idée est de recruter pour la période estivale et la rentrée de septembre.
….Mais précaire
Benjamin Reymond relève qu’un peu plus de la moitié des contrats proposés au deuxième trimestre 2018 dans la famille « Education-animation » sont à moins de 28 heures par semaine, et 10 % sont en dessous des 17 heures hebdomadaires. Et d’affiner : « Seulement 16 % des offres d’emploi d’animateur accompagnement périscolaire sont à 35 heures. 44 % pour les animateurs enfance jeunesse. »
Plus globalement, le CIG relève que les communautés urbaines et métropoles font partie des employeurs territoriaux dont la variation à la hausse du nombre de postes proposés sur les bourses de l’emploi a été la plus élevée au deuxième trimestre (+ 26,2 %). Avec au top trois des métiers qu’elles recherchaient le plus : les agents de collecte, les chefs de projet foncier et urbanisme ainsi que les médecins.
Les collectivités des régions Occitanie, Centre Val-de-Loire et Grand Est, avec respectivement 1010, 628 et 1877 postes proposés, ont augmenté de près de 40 % par rapport à l’an dernier leur saisie des bourses de l’emploi des centres de gestion.
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