Selon la maire Sylvie Altman (à gauche), il faut encore acquérir une centaine de propriétés privées dans la zone rouge pour protéger davantage les habitants.
Joel Fibert/Ville de Villeneuve-Saint-Georges
Les inondations de 2016 et de 2018 à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne ont montré que les mesures de protection des berges de l'Yerre dépassent les modestes capacités de la ville. Il faut donc un pilote qui ait les épaules pour assumer la mission de renaturation des berges, dans laquelle l’Etat s’implique.
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[Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) 32 600 hab.] Pour Villeneuve-Saint-Georges, la crue survenue début 2018 fut moins brutale que celle de 2016, la ville ayant pu mettre à l’abri des équipements. Pourtant, la facture s’élèvera à plus d’un million d’euros pour la commune, selon les premières estimations. Soit « autant, voire plus, qu’après les inondations de 2016 », indique le directeur de cabinet de la maire, Lionel Chabert.
Des procédures trop lentes
La lenteur du retrait des eaux – deux mois – a augmenté les frais de fonctionnement en raison des 200 agents mobilisés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si la métropole du Grand Paris et la région Ile-de-France participent aux investissements, pour tous les autres coûts, la mairie a dû se battre afin de bénéficier d’un fonds de dotation de l’Etat – elle n’avait pas obtenu gain de cause en 2016.
Mais le gros des dépenses est à venir : il faut réaménager les bords de l’Yerres, affluent de la Seine qui déborde quand le fleuve est en crue. Avec l’aide du département du Val-de-Marne (20 %) et de l’agence de l’eau Seine-Normandie (60 % des dépenses), 41 parcelles ont été acquises en dix ans, soit 60 % des habitations des berges de l’Yerres, pour 6,5 millions d’euros. Des bâtiments, dalles et autres constructions ont été démolis sur dix-neuf parcelles et un espace naturel sensible a été créé afin de restaurer la zone humide et l’expansion naturelle des crues.
Après trente-quatre années d’eaux calmes, les deux inondations rapprochées ont toutefois permis de constater que le plan de prévention des risques d’inondation est insuffisant et les procédures d’acquisition trop lentes. La maire, Sylvie Altman, estime donc qu’il faut accélérer le projet et l’étendre à l’ensemble de la zone rouge – soit acquérir cent habitations et parcelles supplémentaires. En outre, la zone rouge, elle-même, est à revoir. « Les habitants en zone orange ont parfois été plus inondés que ceux en zone rouge. Or les premiers ne peuvent pas espérer un rachat à prix décent », précise Lionel Chabert.
La mairie, exproprie sauvagement les habitations à « coût de poing », pour en faire des logements sociaux, pas pour créer une zone tampon.
Il suffit de voir le 2 chemins des pêcheurs, très sensible au inondations appartenant à la mairie et revendu au promoteur Nexity.
Les 48 millions d’euros donné par l’Etat ont fondu et continuent à fondre dans toute la ville dans divers travaux, mais pas une goutte de goudron pour les routes dans les zones inondables, les rues sont inondées par une simple averse, faut croire que la bêtise et la misère humaine, ne se trouvent pas qu’au tiers monde, mais bien en bas de chez nous.
Nous n’oublieront pas le décès du 154 ch des pêcheurs, dans le froid et la misère durant ces inondations