Pour de nombreuses collectivités et, plus largement, pour tous les utilisateurs de Google Maps, l’annonce a fait figure d’électrochoc. Le géant américain a officialisé début mai ce que beaucoup de développeurs craignaient : la fin de la gratuité du service de cartographie. Car c’est de cela dont il s’agit, même si dans les faits, le changement de tarification laisse une petite marge de manœuvre.
Jusqu’au 16 juillet dernier, opter pour l’API de Google Maps était gratuit, jusqu’à un certain seuil. A savoir 25 000 requêtes quotidiennes. Au-delà, le montant à débourser était de 0,50 dollar (0,42 euro) tous les 1000 affichages supplémentaires. Ce qui permettait à de nombreux utilisateurs de ne rien payer. Et, en cas de pic de fréquentation pour une raison ou une autre, de payer peu.
Depuis cette même date, la donne a donc changé. Il faut dorénavant passer à la caisse si le seuil de 28 000 appels est atteint. Mais ce n’est pas tout. Passé cette barre, chaque tranche de 1000 engendrera dorénavant une dépense de 7 dollars (environ 6 euros). Google a beau offrir à tous les 200 premiers dollars dépensés chaque mois, la pilule a du mal à passer.
Une occasion en or
Forcément, la question se pose. Faut-il, dans ces conditions, rester chez Google ? Le département du Maine-et-Loire a tranché et a annoncé sa décision dans un communiqué en fin de semaine dernière : non. Jusqu’ici, le département utilisait surtout « l’API de Google Maps, qui permet notamment d’afficher des données issues de fichiers kml, à savoir les tracés, les éléments ponctuels avec des info-bulles, les éléments surfaciques, les calculs d’itinéraires », recense Céline Pottier, responsable du service usages numériques et Internet.
« Même si les internautes du département n’ont pas un usage qui allait mécaniquement nous faire payer cet outil, cela nécessitait au moins la mise à jour de notre compte puisqu’il faut une clé pour utiliser l’API et qu’il faut, pour l’obtenir, renseigner le numéro de carte bancaire. Ce qui est compliqué pour une collectivité territoriale », précise-t-elle.
L’un des sites géré par le département, Inforoutes 49, connaît pour cependant des variations de fréquentation importantes en fonction de divers facteurs. Comme des conditions climatiques difficiles ou des travaux. La facture aurait ainsi pu s’élever à « quelques centaines d’euros » tout au plus si le département n’avait pas migré ses cartes. Pas insurmontable dans l’absolu pour une collectivité de cette taille.
Mais au-delà de l’aspect purement financier, le brusque changement de politique de la société américaine a surtout mis en lumière la nécessité de sortir d’une dépendance à ses outils. « Cela a été l’occasion pour nous de migrer nos outils vers des outils open source, qu’on plébiscite en général », explique Céline Pottier.
Le choix d’OpenStreetMap
Pour remplacer Google, le Maine-et-Loire a opté pour OpenStreetMap (OSM). Ce qui n’a pas été sans conséquence, OSM
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