Tout en réduisant ses frais de gestion de 13 % et en baissant ses dépenses liées à son activité de formation de près de 18 % entre 2016 et 2017, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) a poursuivi le développement de son offre de services. Le Centre défend cet état de fait dans son rapport d’activité pour 2017.
Ses efforts compensent, pour la deuxième année consécutive, la baisse de la cotisation instaurée par la loi de finances 2016, représentant 10 % de ses recettes. Face aux défis qui attendent la fonction publique territoriale et qui nécessiteront, de facto, des agents formés, tenir la cadence paraît compliqué.
Quoi de neuf récemment ?
Mais le CNFPT se montre malgré tout ambitieux dans son bilan d’activité 2017 qu’il vient de publier. Il rappelle par exemple avoir ouvert 17 salles de co-conception et maintient son objectif de 26 d’ici à 2021.
Il entend rester présent, et à l’avant-garde, des sujets qui préoccupent les territoriaux. Début juillet, le CNFPT et l’Agence française anti-corruption ont par exemple lancé un séminaire en ligne (MOOC) sur la prévention de la corruption de la gestion publique locale.
Et au delà ?
L’automne sera consacré à l’élaboration du bilan d’étape du projet 2016-2021 du CNFPT. Pour 2019, l’établissement prévoit déjà de poursuivre et même amplifier la modernisation de son offre de services « afin de la rendre encore plus accessible, plus performante, mieux adaptée aux besoins et aux enjeux des collectivités et de leurs agents », est-il écrit dans le rapport d’activité.
L’an prochain également, l’objectif sera d’harmoniser la moitié des formations conçues à l’échelle locale, de les rendre « mixtes » et de les organiser en « itinéraires ».
Nouveau répertoire des métiers
La quatrième version du répertoire des métiers territoriaux du CNFPT est en cours d’élaboration, apprend-on également à la lecture du rapport. Sa publication est prévue début 2019.
Le répertoire disposera de nouvelles fonctionnalités « utiles aux directions générales, aux directions des ressources humaines et aux agents eux-mêmes », promet le CNFPT. Concrètement, à partir du poste de l’agent concerné, il sera possible d’identifier des aires de mobilité, d’accéder à une liste de métiers proches et envisageables et de connaître les itinéraires de formation adaptés à ces changements. « L’analyse comparée des activités permettra ainsi de travailler de façon plus opérationnelle sur les parcours professionnels. »
En outre, un nouveau « référentiel des finalités de service public » catégorisera les métiers, les activités et les compétences. Une « correspondance » sera également établie entre les différents métiers et l’offre de formation du CNFPT.
En 2019, une collecte simplifiée et sécurisée
À partir de 2019, la collecte de la cotisation versée par les collectivités et destinée à la formation professionnelle des agents territoriaux sera effectuée par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS), l’organisme centralisant le réseau des URSAFF, et non plus via le réseau de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Une convention est en cours d’élaboration entre l’ACOSS et le CNFPT. Pour ce dernier, « cette nouvelle procédure sera synonyme de performance, de sécurité et de simplicité ».
Références