La Banque postale a-t-elle subi le tassement actuel du marché de la dette locale ?
Betty Marcerou : La Banque postale a essuyé un repli de 10 % d’activité par rapport à l’an dernier, avec 3,2 milliards de volume d’emprunt, mais nous maintenons la position que nous souhaitions sur le marché, avec 20-25 % de parts. On ne cherche pas à atteindre 40 % de parts de marché.
- La Banque postale conforte sa 1ère place auprès du secteur public local
Ce retrait s’explique notamment par une baisse des besoins de financement des départements. Leur part du volume de prêts est passée de 35 % à 16 % en un an. En revanche, les groupements atteignent 35 % du total aujourd’hui. C’est l’échelon qui porte l’investissement, même s’il faut se méfier des emprunts de précautions que les groupements ont pu faire en 2015, juste avant la nouvelle carte intercommunale.
Serge Bayard : Notre taux de pénétration est également plus fort dans les petites collectivités, ce qui réduit mécaniquement le montant du prêt moyen à 500 000 euros, avec une ouverture de prêt descendue à 40 000 euros. En 2017, la moitié du nombre de prêts réalisés ont été contractés auprès des communes de moins de 5 000 habitants.
Mais notre stratégie repose sur le financement des opérateurs et acteurs publics locaux qui contribuent globalement au service public local, ce qui inclut également les PME locales ou les établissements scolaires privés sous contrat par exemple. Sur les 10 milliards de financements que nous proposons au secteur ...
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Gazette des Communes, Club Finances
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