La thématique des villes intelligentes et les promesses qu’elle véhicule sont des catalyseurs fantastiques de notre époque. Le bâtiment, qui est au cœur de cette transition, doit répondre à des besoins collectifs et individuels en proposant des services variés et adaptés, en s’ouvrant aux enjeux des territoires. Le smart territoire ou ville intelligente, comme nouveau concept de développement urbain, permet d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus flexible et résiliente, mais aussi plus efficace et économe (notamment en ces temps de baisse de dotations), grâce à des technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services innovants.
Renforcer l’attractivité des territoires
Comment opérer ce passage vers des territoires intelligents et durables ? Les élus et décideurs prennent conscience que le numérique peut aider à améliorer la gestion des services et à renforcer l’attractivité de leur territoire, mais bien souvent, ils ne savent pas de quelle manière ! Ce constat est fait en particulier avec les petites communes, de plus en plus réunies en intercommunalités, quand les grandes métropoles se saisissent progressivement du numérique pour optimiser leurs services.
On constate aujourd’hui que les initiatives sont trop fréquemment isolées et restent au stade de l’expérimentation. Or c’est dans le passage à l’échelle que les entreprises trouveront un modèle économique viable, les collectivités un moteur d’attractivité et les citoyens les services qu’ils attendent vraiment. La logique de silos ainsi que la crainte du risque font partie des freins.
Pourtant, la révolution numérique concerne tout le monde, des usagers aux élus et aux agents publics. Aussi devient-il nécessaire de comprendre comment mieux diffuser cet outil numérique dans tous les secteurs, y compris les plus traditionnels et spécifiques au fonctionnement et à la gestion des collectivités, et ce de façon plus horizontale.
Plusieurs leviers existent : la mutualisation entre collectivités en est un, au moins en termes de sensibilisation, de financements et de commande publique. L’idée maîtresse consiste à travailler de manière collaborative en s’appuyant sur des dispositifs d’information et de sensibilisation communs, en profitant de ressources partagées, en planifiant collectivement ses projets et, en particulier, ceux tirant partie des innovations numériques, afin que chaque territoire et, notamment, les plus petits en bénéficient.
Un autre levier est d’entamer une démarche à plusieurs niveaux en amont : procéder à l’état des lieux des initiatives potentielles, réaliser une cartographie des compétences et délimiter le territoire et le(s) champ(s) d’application.
Une approche holistique
Enfin, avant tout projet, il est impératif d’avoir une vraie approche holistique en intégrant tous les besoins actuels et futurs, et d’apporter une réponse beaucoup plus générale à toute problématique. A titre d’exemple, plutôt que de s’attaquer à la mobilité dans une ville, il conviendrait de repenser son organisation globale afin d’optimiser les flux de personnes et proposer des solutions alternatives telles que le télétravail ou l’e-commerce, avec des retombées économiques, environnementales et sociétales.
Pour les collectivités, l’heure n’est plus à la justification mais à l’action !
Références
- La SBA fédère des organisations représentant les corps de métiers liés au bâtiment et aux acteurs de la Smart City.
- Guide « Des territoires plus fertiles grâce au numérique », SBA.
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