C’est à l’école Simplon de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une entreprise sociale et solidaire qui a fait du numérique un levier d’inclusion, que Muriel Pénicaud, ministre de l’emploi, et Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France, ont sellé la convention régionale d’amorçage du plan d’investissement dans les compétences (PIC) le 25 mai 2018. Si l’Ile-de-France n’est pas la première région à contractualiser avec l’Etat, elle bénéficie de l’engagement financier le plus important, avec un apport de 107 millions d’euros de l’Etat pour 2018.
Aujourd’hui, l’Ile-de France compte un peu moins de 39 000 entrées en formation, sur les dispositifs d’insertion, les savoirs transversaux, et les formations qualifiantes et innovantes. « L’Etat nous a sollicités pour avoir 23 963 entrées supplémentaires, soit un total de plus de 72 000 entrées en 2018. Et bien la région en fera 9000 de plus avec la même somme. C’est un engagement que nous prenons, qui dépasse les espérances de l’Etat », s’est réjouie Valérie Pécresse.
« Région trilingue français, anglais, code »
Les métiers du numérique sont une priorité, particulièrement en Ile-de-France, qui compte 50% des emplois de ce secteur sur son territoire. « Nous sommes en tension totale sur tous les métiers qui recrutent. Le numérique, mais aussi le sanitaire, le social, la santé… » a rappelé Valérie Pécresse. L’an dernier, la région a pu former 3500 personnes dans le numérique, « qui toutes ont eu un job dans les 3 mois », a-t-elle précisé. « Nous voulons une région trilingue : français, anglais, code ! » a insisté l’élue. 10 000 formations supplémentaires sont d’ores et déjà prévues dans ce secteur en 2018 auxquelles contribuera le PIC.
Les pionniers du numérique d’inclusion
Réfugiés, jeunes en décrochage scolaire ou en reconversion, l’école Simplon accueille des personnes de tous horizons, avec ou sans bagage numérique, pour former des développeurs web, des chefs de projets digital… voire des entrepreneurs. Une initiative comme celle-ci correspond parfaitement à la l’ambition du PIC de former un million de jeunes décrocheurs et un million de chômeurs éloignés de l’emploi d’ici à 2022, à des compétences recherchées par les entreprises. « Il faut que des écoles comme Simplon puissent s’inscrire dans la durée et que beaucoup plus de jeunes ou de demandeurs d’emploi puissent y accéder. Nous pouvons encadrer, encourager, financer, mais il nous faut des pionniers comme vous », a encouragé la ministre.
Des efforts à maintenir
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