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Le Lab OuiShare x Chronos a présenté le 12 avril les résultats de la première saison du projet DataCités, qui propose une exploration des services urbains numériques. Les partenaires impliqués dans l’aventure, notamment de grandes collectivités, en ont profité pour revenir sur leurs initiatives et sur les freins rencontrés, notamment au niveau du partage des données.
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Smart city : les clés de la ville intelligente
Participer au développement de services urbains numériques respectueux de l’intérêt général, c’est l’un des rôles endossé aujourd’hui par les collectivités territoriales. Comment y parvenir ? Quelles formes de coordination inventer entre acteurs publics, privés et citoyens ? Autant de questions auxquelles le Lab OuiShare x Chronos veut répondre à travers son projet DataCités en étudiant la question avec de nombreux partenaires, de l’ADEME à Rennes métropole en passant par Bouygues Construction ou la Fabrique de la Cité.
Ces différents partenaires ont été invités à participer à la restitution des premières conclusions du Lab le 12 avril dernier à Paris. L’occasion de constater que si certaines collectivités ont mis en place des initiatives innovantes, le chemin à parcourir pour parvenir au but recherché reste encore long. Notamment en raison des réticences qui entourent le partage des données.
Service métropolitain de la donnée
Pionnière sur la question de l’open data, la métropole de Rennes fait, en toute logique, partie des territoires qui se sont posé la question de la mise en place de services urbains innovants. Avec, en sous-texte, l’idée d’un meilleur partage des données entre acteurs publics et privés.
« Sur la question de l’open data, cela a été très profitable pour l’image de la collectivité. Mais aussi sur le terrain économique, même si on n’a pas d’indicateurs très précis, avance Bernadette Kessler, responsable du service innovation numérique de Rennes Métropole. Pour aller plus loin, on s’est dit : “ok, l’ouverture des données publiques, c’est indispensable mais toutes les données indispensables ne sont pas seulement publiques.” »
La collectivité s’est donc demandée comment elle allait faire pour tendre vers un usage partagé des données. C’est ainsi qu’est né le service public métropolitain de la donnée.
« Les données doivent être ouvertes. Celles qui ne sont pas ouvertes doivent être partagées. Et si elles sont partagées, elles doivent l’être à des conditions qu’on va définir ensemble. Les élus sont conscients qu’ils ne peuvent pas le faire seuls. Il faut le faire avec les acteurs privés, les entreprises, les citoyens », explique Bernadette Kessler.
.@kessler_b « L’ #opendata public est nécessaire mais ne suffit pas » « comment et à quelles conditions partager les données pour créer des #dataservices d’intérêt général? » @GroupeChronos @LeLabOSC #DataCités
— Bruno Carballa (@BrunoCarballa) 12 avril 2018
A chaque secteur ses contraintes
Ce service métropolitain de la donnée se concentre pour le moment sur quatre domaines : énergie, eau, mobilité et données sociodémographiques. Avec, à chaque fois, des problématiques différentes. « On ne va pas à la même vitesse sur ces chantiers, précise Bernadette Kessler. Par exemple sur l’eau, les acteurs sont essentiellement publics. Ou très proches de l’acteur public. Ils y ont vu une opportunité pour améliorer leur système d’information. Mais quand on leur rappelle que l’idée est d’ouvrir les données, de produire des services, ils nous répondent qu’ils vont se concentrer sur leurs besoins internes. »
Du côté de l’énergie, la responsable du service innovation numérique souligne des soucis d’ordre