Les sept organisations syndicales ayant appelé à la mobilisation le 22 mars dernier se sont réunies, au sortir du Conseil commun de la fonction publique mardi 27 mars, pour faire le point sur leur action commune.
CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FA-FP, FSU et Solidaires s’agacent du fait que le gouvernement ait « minimis[é] le mécontentement réel qui existe dans la Fonction publique » en évoquant une participation en baisse la semaine passée par rapport à la journée du 10 octobre 2017.
Pour mémoire, Bercy avait, le 22 mars en fin de journée, relayé les taux suivants :
- 12,80 % dans la fonction publique d’État (contre 13,95 % en octobre) ;
- 10,9 % dans la fonction publique hospitalière (versus 10,4%);
- 8,11 % dans la fonction publique territoriale (vs 9,5 %).
Pourtant, en ce qui concerne la mobilisation dans la territoriale, la CGT (premier syndicat représentatif de la fonction publique) peine de son côté encore aujourd’hui à recueillir les données des collectivités, fait savoir la centrale de Montreuil auprès de la Gazette des communes. Et difficile de dire quand des chiffres précis pourront être établis.
« La réalité est que le taux moyen de grévistes – mesuré à partir d’un travail sérieux et approfondi – s’élève aux environs de 30 %, avec de nombreuses pointes à 50 %, voire au-delà de 60 % », disent les syndicats. « Dans le même temps, les manifestations unitaires de la Fonction publique ont rassemblé 50% de personnes en plus que le 10 octobre ! »
« Toutes les formes d’action sont envisageables »
Néanmoins, les organisations syndicales (OS) veulent croire que la deuxième version du document d’orientation « Refonder le contrat social avec les agents publics », transmise la veille de sa présentation jeudi 29 mars, a été rédigée en réaction à l’ampleur du mouvement.
Mais si à l’occasion de cette réunion, le gouvernement n’adresse pas de « signaux forts » aux OS, ces dernières menacent d’appeler « à mettre partout en débat […] toutes les formes d’actions et d’interventions envisageables ».
Les sept syndicats prévoient de se revoir le 3 avril pour décider des suites à donner à leur mobilisation unitaire.
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