Soutenir les familles précaires dans leurs fonctions parentales, favoriser leur retour en emploi, garantir l’accès aux droits… Président du Collectif « Alerte », qui rassemble 38 associations de lutte contre l’exclusion, François Soulage revient sur ses attentes concernant la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Selon lui, il ne faudra pas s’arrêter à la situation des enfants et des jeunes mais se pencher sur l’ensemble de leur environnement familial.
La décision du gouvernement de centrer la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté sur les enfants et les jeunes est-elle pertinente ?
L’angle retenu par le gouvernement répond à une ambition urgente et nécessaire. Mais, la première demande des associations est que la stratégie dépasse la seule question des jeunes et des enfants. Nous ne pouvons pas prendre des mesures pour lutter contre la pauvreté des enfants sans tenir compte de leur environnement familial. Si les enfants sont pauvres, c’est d’abord parce qu’ils vivent dans des familles qui rencontrent des difficultés en matière de revenus, d’emploi, de logement, de santé… Les ruptures familiales peuvent aussi conduire à des situations de précarité. Et l’on sait que celles-ci pénalisent l’accès au logement et la réussite à l’école. Pour éviter que les jeunes ne sortent du système scolaires sans diplôme, les familles doivent être accompagnées dans l’exercice de leurs fonctions parentales. Si le gouvernement souhaite engager des politiques de prévention efficaces, il doit s’attaquer aux causes réelles de la grande exclusion et commencer par soutenir les parents en difficulté.
Justement, quelles sont les préconisations du collectif Alerte pour lutter contre les situations de pauvreté ?
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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