Le principe de ces territoires, initiés par ATD-Quart monde, est d’employer le coût du chômage de longue durée (aides sociales, manques à gagner économiques et fiscaux, coûts à long terme sur la santé, échec scolaire…) à financer des travaux utiles et décents, non concurrentiels aux activités existantes, non délocalisables et pensés avec les premiers concernés : les personnes privées d’emploi.
On constate sur ces territoires que ces personnes veulent travailler et que le retour à l’emploi, non seulement leur procure des gains financiers et un mieux-être, mais renforce aussi le lien social et la santé économique des territoires. Et tout cela au bénéfice des finances publiques, tant par les coûts évités qu’au travers de nouvelles rentrées fiscales et sociales. Sur ces territoires, la natalité augmente, la réussite scolaire s’améliore, les recours aux aides sociales diminuent.
Les politiques traditionnelles en faveur de l’emploi coûtent à la collectivité plus de 120 milliards d’euros par an, pour des résultats largement insuffisants qui ne sont jamais pointés du doigt. L’État fait confiance aux entreprises et ne leur demande pas de contreparties en face des milliards de réductions de cotisations et d’impôts qu’il leur accorde. Et si, vis-à-vis des personnes touchées par le chômage et la précarité, il choisissait aussi la confiance et la coopération plutôt que la défiance et le contrôle ?
En soutenant des initiatives telles que les TZCLD, comme le président de la République en a exprimé le souhait en septembre 2018, l’État peut redonner de l’espoir et du pouvoir d’achat à des millions de personnes et à notre pays tout entier. La défiance engendre la défiance, mais la coopération renforce la coopération et bénéficie à tous. C’est pourquoi il faut exiger, sans attendre, une deuxième loi pour étendre l’expérimentation aux territoires prêts à se lancer !
Thèmes abordés