A l’Association des bibliothécaires de France (ABF), on a coutume de parler de « plasticité » des réseaux de bibliothèques.
Via sa commission Bibliothèques en réseau, l’association professionnelle vient d’en apporter une preuve, chiffres à l’appui, avec les tout premiers résultats de son Enquête sur les réseaux territoriaux de bibliothèques, menée entre septembre et décembre 2017. Il s’agit, précise la commission, d’une « première extraction [qui] a produit 120 réponse exploitables.» Les réponses émanent de 41 départements, dans 12 des 13 régions métropolitaines, la commission n’ayant pas reçu de réponses de Corse ni de l’Outre-mer.
Ce travail, effectué dans le cadre de sa veille sur le développement de l’intercommunalité en matière de lecture publique, vise à éclairer les professionnels, mais aussi les élus.
La quasi concomitance avec la publication du rapport « Orsenna », remis à la ministre de la Culture le 20 février, lui donne une acuité particulière, puisque l’académicien préconise de « développer une approche des réseaux de lecture publique notamment dans les zones rurales en encourageant le développement de la compétence des intercommunalités dans ce domaine » (proposition n°7).
1 – Des transferts à géométrie variable
A une courte majorité (56% des 120 cas étudiés), le transfert de gestion (par opposition à une simple coopération entre bibliothèques transférées à l’interco) reste partiel : il concerne soit les bâtiments, soit les agents, ou encore tout ou partie des collections.
Seuls un petit tiers des réponses (29%) annoncent un transfert total, sur les trois volets de gestion (bâti, RH, collections). Mais le transfert total ne concerne pas nécessairement l’ensemble des bibliothèques de l’interco : ainsi
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Références
- Enquête sur les réseaux territoriaux de bibliothèques
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