D.R.
Le 1er novembre 2018, l’ouverture des données devra être effective pour une majorité de collectivités. Au-delà de la transparence des informations, l’open data offre également de nouvelles possibilités aux collectivités qui s’en emparent.
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Pourquoi ouvrir ses données ?
Impossible d’y couper : l’ouverture des données, ou open data, sera bientôt obligatoire pour de nombreuses collectivités. C’est devenu une véritable arlésienne mais il convient de rappeler que les collectivités de plus de 3 500 habitants et de plus de 50 équivalents-temps plein doivent mettre en place l’ouverture de leurs données dans le cadre de la loi pour une république numérique en date du 7 octobre 2016. En d’autres termes, les collectivités doivent rendre accessibles les données produites ou reçues dans le cadre de leur mission de service public. Elles doivent également permettre la réutilisation de ces données. Aujourd’hui, seules 8 % des collectivités concernées ont effectivement ouvert leurs données selon Open data France.
L’ouverture des données, qui sera obligatoire à partir du 1er octobre 2018, sert pourtant de matière première à de nouvelles applications pour les collectivités. « Je pense qu’il faut distinguer trois principales utilisations de l’open data. D’abord, la réutilisation en interne : la facilité d’accès et le formatage de l’information dans un langage commun permettent de décloisonner les services et les collectivités. Ensuite, il y a les utilisations spécifiques mais cela se fait généralement par des entreprises tierces dans le but de vendre un service à une collectivité.
Et enfin, il y a le croisement d’informations, rendu possible par la normalisation de données parfois très éloignées les unes des autres. Cela peut être très utile dans le cas d’achat d’un nouvel équipement par exemple. Pour moi, c’est dans cette dernière utilisation qu’il y a le plus d’usage », note Simon Chignard, conseiller stratégique pour Etatlab.
Plus-value démocratique
Existent 3 types d’utilisation des données : la réutilisation en interne, les utilisations spécifiques et le croisement d’informations.
Avant de penser aux usages, il est tout de même important de bien qualifier ce qui se cache derrière l’open data. Les collectivités ne parlent pas toujours de la même chose, quitte à entretenir une certaine confusion.
« Dans la gestion des données des territoires, on mélange souvent plusieurs