La circulaire rappelle que la mobilisation des moyens de droit commun doit être prioritaire envers les habitants des quartiers en politique de la ville. Des critères d’évaluation de cette mobilisation seront d’ailleurs mis en place après le prochain Comité interministériel des villes, qui devrait avoir lieu au printemps. Les contrats de ville devront également faire l’objet d’une évaluation à mi-parcours, d’ici la fin de l’année.
Cap sur l’emploi
L’objectif premier pour 2018 devra par ailleurs être la réduction de l’écart de taux de chômage entre les quartiers et la moyenne nationale sur la durée du quinquennat. Il est donc demandé aux préfets que le pilier «développement économique et emploi» des contrats de ville atteigne 20% de la programmation budgétaire dès 2018 pour financer les actions d’accompagnement et d’insertion dans un objectif d’accès à l’emploi, en appui du droit commun.
Une attention particulière devra être portée dans ce cadre aux jeunes et aux femmes en situation de monoparentalité, et une première vague de déploiement du dispositif «Emplois francs» sera lancée en avril prochain dans sept territoires-cibles.
Pour remplir le second objectif de renforcer le lien social, l’accent sera également mis sur les initiatives destinées à lutter contre les stéréotypes véhiculés au sujet des quartiers populaires afin de changer leur image. Les actions de formation engagées dans le cadre du plan « Valeurs de la République et laïcité » devront être poursuivies, en s’assurant que l’ensemble des adultes-relais de chaque territoire en aient été bénéficiaires.
Enfin, les actions de simplification en direction des associations devront être poursuivies. L’objectif pour l’exercice 2018 est de parvenir à une dématérialisation totale des demandes de subvention, et les conventions pluriannuelles de financement devront être développées.
Pilotage renforcé
Dernier point fort de cette circulaire : le pilotage local de la politique de la ville doit être renforcé. L’échelon départemental est toujours le niveau de référence, mais les moyens sont répartis au niveau régional, dans les budgets opérationnels de programme (BOP). Cela doit « permettre au niveau régional de renforcer sa fonction stratégique de définition de priorités régionales et d’appui au niveau départemental, en particulier pour les missions d’évaluation », note le texte.
C’est pourquoi chaque année au moins devra être organisé un comité d’administration régionale (CAR) dédié à la politique de la ville. Il permettra de s’assurer de la mobilisation prioritaire du droit commun et de la bonne articulation de ces moyens avec les décisions d’allocation des crédits de la politique de la ville.
Un séminaire des acteurs de l’Etat chargés de la politique de la ville, ouvert aux directions régionales, directions départementales interministérielles et aux délégués du préfet, devra également être organisé pour favoriser la cohésion de cette politique publique dans la région et instituer une communauté professionnelle.
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