Le règlement local de la publicité voté en 1991 avait été révisé en 2003.
Le travail réalisé en 2010 par une commission comprenant les services, un panel d’élus et des représentants des afficheurs répond à 3 enjeux :
- limiter la pollution visuelle dans les nouveaux quartiers,
- inclure dans le règlement des prescriptions spécifiques aux deux écoquartiers,
- et enfin mettre un terme à une irrégularité qui a déclenché une guerre entre les afficheurs de la ville et de la communauté urbaine.
Pour limiter la pollution visuelle dans les nouveaux quartiers, deux modifications de zonage ont été opérées :
- Le ZPR1, le plus restrictif, jusque là limité au secteur sauvegardé de la ville, inclut désormais le débouché sur le fleuve du périmètre de l’Opération d’intérêt national Euratlantique, où des équipements de loisirs, plutôt haut de gamme, devraient voir le jour d’ici à 2016.
- La zone ZPR2, qui interdit les panneaux publicitaires de 12m2 et plus, ainsi que leur pose sur les façades de bâtiments en pierre, a été étendue aux quartiers nord de la ville autour de l’opération immobilière en cours sur les bassins à flots.
Dispositif lumineux accepté pour les seules diodes LED – Les deux autres secteurs où l’affichage est plus restreint recoupent le périmètre des deux écoquartiers de la ville : Ginko, en cours de construction à Bordeaux-Lac, et Niel, projet de la rive droite bordelaise dont l’architecte-urbaniste a été choisi début 2010.
Un ZPR4 a été créé sur le périmètre de ces opérations.
C’est le zonage le plus strict : l’affichage sur les façades est interdit dès lors qu’elles comportent une ouverture ; les panneaux publicitaires scellés au sol sont tout bonnement bannis, tout comme ceux qui sont apposés sur les baies des commerces.
Enfin, l’interdiction totale de dispositifs publicitaires lumineux est étendue aux enseignes commerciales, à moins qu’elles ne fonctionnent avec des diodes LED non clignotantes.
La guerre des afficheurs – Dernière nouveauté, une courte phrase ajoutée à l’article 1-7-2 pour tenter de mettre fin à une guerre entre les afficheurs de la ville (Decaux) et de la communauté urbaine (Clear Channel) autour de l’affichage le long des emprises du tramway sur les quais rive gauche.
Le marché signé en 2008 et pour 12 ans par la ville avec Decaux n’avait pas exclu cette possibilité, pourtant proscrite par le règlement communal de 2003.
Près d’une quarantaine de panneaux ont donc été apposés par les deux opérateurs.
La révision du règlement précise donc que l’affichage commercial sur le mobilier urbain est interdit dans tout le secteur 1 … à l’exception des quais.
Les services de la communauté urbaine et de la mairie cherchent désormais à savoir comment clore cet épisode sans devoir revoir les marchés passés avec les afficheurs concernés.
Ces prescriptions nouvelles ont 2 conséquences immédiates.
- Environ 40 panneaux publicitaires apposés sur des murs en pierre de taille de centre ville (ZPR2) vont devoir être déposés, cette pratique étant désormais interdite.
- Le micro affichage sur les devantures des commerces (affiches reprenant les Unes de magasines, par exemple) est désormais interdit dans l’hyper-centre ville et limité à 1m2 dans les autres zones.
A l’instar de Paris, Bordeaux a choisi d’utiliser ainsi la marge de manœuvre que lui laisse l’article 581 du Code de l’environnement.
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