Alors que les agents de sécurité privée exercent de plus en plus de missions, disposent même, pour certains depuis le 1er janvier dernier du droit de porter une arme et que le ministère de l’Intérieur réfléchit à leur intégration dans un grand « continuum de la sécurité » aux côtés des policiers nationaux et municipaux, la Cour des comptes dénonce mercredi 7 février l’absence de régulation de ce secteur.
Constatant les « faiblesses persistantes » des activités privées de sécurité, elle appelle à « un renforcement du pilotage de l’État » et notamment à la mise en œuvre d’une doctrine d’emploi des agents privés intervenant dans le cadre de dispositifs de sécurité publique.
Hétérogénéité du niveau de prestation
La Cour constate « une grande hétérogénéité » du niveau de prestations fournies par les entreprises privées de sécurité. « Certains donneurs d’ordre publics se sont heurtés à des difficultés d’exécution des marchés passés avec des sociétés privées de sécurité, qui n’ont pas permis d’obtenir le niveau de prestation attendu », écrit-elle, dénonçant notamment « une forme d’ubérisation de la profession, à travers le développement de plateformes numériques proposant des prestations privées de sécurité à bas coûts en dehors de toute réglementation ».
Elle prend notamment l’exemple de la surveillance des abords d’une gare parisienne, confiée à des agents cynophiles « non formés selon la réglementation et se trouvant en situation irrégulière sur le territoire ». Une situation entretenue par les donneurs d’ordre publics, État ou collectivités qui retiennent « fréquemment à l’issue des appels à la concurrence les entreprises les moins-disantes et pas forcément les mieux-disantes ».
L’externalisation à des sociétés de ...
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