Nom de code : NexSis. Ce nom futuriste a été dévoilé le 15 janvier par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, lors de ses vœux à la Sécurité civile. Plus séduisant que SGA-SGO, acronyme de système unifié de gestion des appels, alertes et opérations, il désigne le logiciel unique appelé à remplacer les différents outils qu’utilisent actuellement les Sdis pour gérer l’alerte et les moyens de secours.
« Adresse, bilan d’une victime, ressources disponibles… autant de champs qui diffèrent d’un logiciel à l’autre, ce qui rend difficile l’échange d’informations lors d’interventions communes. Lorsqu’un département limitrophe nous apporte son aide, nous avons du mal à suivre l’évolution de ses engins », illustre le lieutenant-colonel Gildas Lopéré, du Sdis 56.
Avec les risques que cela comporte : « Quand un département du sud accueille une colonne de renforts sur les feux de forêt, nous ne sommes pas en mesure de géolocaliser ses engins. Imaginez que ses hommes se retrouvent pris dans les flammes », renchérit le colonel Grégory Allione, directeur du Sdis 13. Demain, le système commun NexSis leur permettra de partager leurs données en tant réel. Une révolution. En cas de crise, les informations remonteront instantanément au niveau zonal ou national. Il sera en outre plus facile d’échanger des informations avec les partenaires que sont le Samu, la police, la gendarmerie, etc.
Perspectives d’économies
Au-delà, de cette meilleure interopérabilité entre acteurs, NexSis doit « doit faire prendre le virage de la révolution numérique » à la sécurité civile, comme l’a souligné le ...
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