Le rendez-vous est donné à Superpublic, tiers lieu parisien où siège notamment la 27ème région en ce quatrième jour de la semaine de l’innovation publique. Leurs besaces pleines d’initiatives pour transformer l’action publique, les aventuriers de l’innovation sont revenus de leur périple de deux mois à travers les administrations centrales et locales.
Après une première édition en 2016, les aventuriers de l’innovation publique s’apparentent à « une sensibilisation, un voyage d’étude et un travail d’enquête permettant à un groupe de fonctionnaires de rencontrer leurs pairs issus des trois fonctions publiques qui mettent en œuvre des projets innovants dans leurs administrations, leurs collectivités ou leurs établissements publics », peut-on lire sur le site de la 27ème région à l’initiative de cette démarche.
Nouveaux profils
« Nous avons côtoyé durant deux mois des profils d’agents territoriaux que nous n’avions jamais croisé auparavant », témoigne Solenne Waszak, aventurière. Qu’ils soient coordonnateurs, designers, agilistes, concierges ou encore ergonomes… tels sont les nouveaux profils d’agents rencontrés par les aventuriers de l’innovation durant leurs voyages.
Des profils tellement originaux qu’ils semblent incompatibles avec la rigidité du répertoire des métiers de la fonction publique territoriale. « C’est un vrai frein au développement de l’innovation au sein des collectivités qui n’arrivent pas à recruter ces nouveaux profils qui sont, par conséquent, majoritairement des contractuels », regrette l’aventurière.
Un constat qui amène à la question de la formation des agents déjà en poste aux méthodes de l’innovation publique. « Ces formations existent et se développent mais attention à ne pas tomber dans de la simple sensibilisation à l’innovation, car on ne peut pas s’improviser professionnel de l’innovation, ces métiers nécessitent une vraie technicité », ajoute Anne Pariente, aventurière également.
Pour autant, les collectivités ne peuvent pas toutes recruter en interne un designer à plein temps ni faire appel à des prestataires extérieurs. Un casse-tête qui, lui, fait l’unanimité au sein des territoires visités.