GALLIS DIDIER
La direction territoriale d’Île-de-France est menacée de fermeture. En colère, les agents sont venus manifester sur le parvis de l’entrée du Congrès des maires, mercredi 21 novembre.
Ma Gazette
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Pour l’inauguration du 100ème Congrès des maires de France, mercredi 21 novembre, les représentants syndicaux et agents du Cerema Île-de-France sont en colère. Et pour cause : leur direction territoriale risque de payer les pots cassés de la nouvelle baisse de budget prévue par le PLF 2018. En effet, alors que la future loi de Finances pour 2018 prévoit une hausse du budget du Ministère de la transition écologique et solidaire (qui passe de 9,9 milliards d’euros en 2017 à 10,4 milliards d’euros en 2018), les moyens effectifs du Cerema sont, eux, revus à la baisse.
Constitué de 3143 agents fin 2014, celui-ci verra passer ses effectifs de 2825 agents en 2017 à 2350 en 2022. Une situation récemment contestée par Gaël Perdriau, son ex-président, qui a démissionné, refusant d’être « le fossoyeur du Cerema ». Des paroles qui prennent désormais de tristes airs de prophétie aux yeux des représentants du personnel de la direction francilienne. « Cette démission, c’était un signal annonciateur », confesse Emmanuel Dumont (FO).
« Les maires ont les mêmes problèmes que nous »
En effet, pour parvenir à faire face à cette baisse de moyens, la direction du Cerema prévoit de fermer la direction territoriale d’Île-de-France (lire notre article du 16 novembre). 180 agents sont concernés par ce plan social. « Nous avons reçu un mail lapidaire. Cela a été très mal vécu. Et la seule explication que nous avons eue, c’est que les agents du Cerema Île-de-France seraient plus faciles à « recaser » que les autres », explique le représentant du personnel. Pour protester contre la fermeture, les agents sont venus manifester sur le parvis de l’entrée du Congrès des maires de France, mercredi 21 novembre. « Les maires ont les mêmes problématiques que nous. […] la décision de fermer la direction territoriale d’Île-de-France du Cerema se fait sur le même schéma, par une décision unilatérale », plaident-ils.
Pour l’heure, aucun licenciement n’a été envisagé, que ce soit pour les fonctionnaires (2/3 des effectifs), ou pour les contractuels. Mais les agents restent amers. « Si nous sommes dispersés dans d’autres départements, nous risquons aussi de perdre notre expertise », rappellent-ils. Avant d’ajouter : « s’attaquer au Cerema, c’est aussi priver les collectivités de moyens en ingénierie ».
Le Cerema en chiffres
- 3018 agents
- 21 laboratoires et centres d’essais
- 255 millions d’euros de budget, dont 28 millions de ressources propres
- 36% des ressources propres du Cerema proviennent des collectivités territoriales