Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Ville intelligente

La smart city, à quel prix ?

Publié le 06/11/2017 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions, Opinions

smart_z
Flickr CC by Morebyless
Il y a deux manières de définir la « smart city ». Avec des incidences majeures sur son modèle économique, et le « prix », sous forme d’impôt ou de tarif, que paye l’habitant-usager.

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

Isabelle Baraud-Serfaty (ibicity), Clément Fourchy (Espelia), Nicolas Rio (Partie Prenante)

Cet article fait partie du dossier

Smart city : les clés de la ville intelligente

Il y a deux manières de définir la « smart city ». Ou bien, on l’aborde sous un angle principalement technologique, en considérant que c’est une collectivité qui se dote d’infrastructures numériques lui permettant d’optimiser son fonctionnement. Il y aurait alors « retour sur investissement » de la ville intelligente si les gains financiers qu’elle permet couvrent les dépenses engagées. Ou bien, on considère que la ville intelligente est la ville saisie par la révolution numérique, entendue comme une révolution radicale du fonctionnement de l’économie, et de ce fait toute ville est « intelligente ». Avec des incidences majeures sur son modèle économique, et le « prix », sous forme d’impôt ou de tarif, que paye l’habitant-usager.

Car, désormais, l’habitant-usager change de rôle. Il n’est plus seulement consommateur mais devient aussi producteur, d’énergie, de places libres dans sa voiture ou son logement, d’informations, traduisant l’émergence de la « multitude ».
C’est aussi un habitant-usager qui peut être dorénavant saisi « sur mesure », en fonction de son usage et de ses caractéristiques propres (âge, revenu, comportements, revenus, dépenses…), et en « temps réel » : le mécanisme de l’effacement, qu’on trouve dans le secteur de l’énergie et qui permet d’écrêter les pics de consommation, s’applique de plus en plus à l’ensemble des flux de la ville.

Ceci a des conséquences majeures sur l’offre de services urbains que les collectivités doivent offrir à leurs « administrés ». Le périmètre du service urbain s’élargit.

Par exemple, l’offre de mobilité n’intègre plus seulement ce qu’on appelle encore traditionnellement le transport public, mais doit intégrer les systèmes de VTC, de covoiturage, de vélos partagés (en BtoC ou CtoC), et aussi prévoir des stations de covoiturage et des bornes de recharge électrique.

Ce glissement serviciel permet assurément une nouvelle efficience urbaine, en permettant l’adéquation en temps réel entre l’offre et la demande de services urbains, soit en allant mobiliser les actifs sous-utilisés de la multitude, soit en lissant les pics d’usage. Mais il pose des défis inédits aux collectivités locales.

Alors que traditionnellement les collectivités avaient le monopole de la production des services urbains (y compris via des délégations de services publics), de nouveaux acteurs (startups, plateformes) s’invitent dans la production du service urbain, et leur capacité à être au plus près de l’usager leur permet de capter l’essentiel de la valeur créée.

Ceci menace le financement des fonctions aujourd’hui assurées par les infrastructures traditionnelles, notamment continuité et péréquation. Ceci pose également la question de la manière dont les collectivités locales peuvent continuer à maîtriser l’organisation du service urbain.

Surtout, à l’heure de la multitude et de la capacité à facturer finement selon l’usage et l’usager, en temps réel, les collectivités n’ont jamais eu un tel éventail de choix dans la fixation du « prix » de leurs services urbains. Mais ce choix peut être une boîte de Pandore.

Faut-il rémunérer la capacité des automobilistes à « s’effacer », c’est-à-dire à différer leur déplacement à une heure moins embouteillée, mais au risque de créer un clivage entre ceux qui ont le choix de l’heure de leur déplacement et les autres ?

Faut-il privilégier une tarification sur un modèle « freemium », avec un service de base « gratuit » pour tous les usagers, payée par des services plus performants pour ceux qui sont prêts à les payer ?

Faut-il récompenser les comportements « vertueux » par des bons cadeaux ou des réductions tarifaires ?

Faut-il facturer le service en fonction de son utilisation précise (par exemple une cantine scolaire payée en fonction du nombre exact de repas pris, voire des quantités consommées), pour permettre à l’usager de ne payer que ce qu’il consomme, au risque d’en oublier la dimension collective ?

Ces questions ne se limitent pas à des considérations technico-financières. Leurs impacts économiques et sociaux sous-tendent une vision politique de la ville.

 

Isabelle Baraud-Serfaty (ibicity), Clément Fourchy (Espelia), Nicolas Rio (Partie Prenante), co-auteurs de l’étude « Qui paiera la ville (de) demain ? Etude sur les nouveaux modèles économiques urbains » (www.modeleseconomiquesurbains.com).

Cet article fait partie du Dossier

Smart city : les clés de la ville intelligente

Sommaire du dossier

  1. Google city à Toronto : « J’aurais adoré voir ce quartier fonctionner, mais détesté y habiter »
  2. A Amiens, Amazon et les élus locaux assurent que les promesses « ont été tenues »
  3. Territoire intelligent : opération transparence pour Angers Loire métropole
  4. « Si la ville intelligente devient automatique et privatisée, on aura tout perdu »
  5. Et si la ville intelligente n’était pas connectée ?
  6. Le trottoir, nouvel eldorado de la smart city ?
  7. Les livraisons de l’e-commerce mettent le bazar en ville
  8. La ville de Montréal veut réguler l’intelligence artificielle et se rêve en chef de file mondial
  9. La ville selon Google est-elle transposable en France ?
  10. Innovation : quatrième édition pour Datacity qui va changer d’échelle
  11. Ville intelligente : une modélisation des impacts à affiner
  12. L’information est la matrice de la ville intelligente
  13. Smart city : bientôt une bataille de la donnée
  14. Les villes moyennes peuvent aussi être des villes intelligentes
  15. Ville intelligente : les enjeux du financement de la numérisation des collectivités
  16. Rueil-Malmaison mise sur la blockchain
  17. Construire son smart territoire, intelligemment
  18. Smart city : rassembler les données en vue de piloter la ville
  19. La smart city, du rêve à la réalité
  20. Traiter les données, un défi pour construire les territoires intelligents
  21. Les intelligences de la smart city
  22. Le potentiel d’un territoire révélé grâce aux données
  23. Smart city : les données utilisées doivent être interrogées
  24. A l’étranger aussi, les villes testent et se transforment en laboratoire
  25. Data city : duel public-privé autour de la donnée locale
  26. Data city : A l’heure des data, « l’ubérisation » de l’intérêt général menace
  27. Data city : équipes, outils, budget…, à chaque collectivité son organisation
  28. Les grands moyens pour redynamiser une ville sur le déclin
  29. Data city : « Une nouvelle structure de confiance pour superviser le traitement des données »
  30. La smart city, à quel prix ?
  31. Services urbains numériques : la clé, c’est le partage des données
  32. Smart city : « L’hyper-technicisation laisse peu de place au citoyen »
  33. Les promesses à double tranchant de la ville intelligente
  34. Avec son contrat multiservice, Dijon dessine la ville d’après-demain
  35. Les collectivités locales méconnaissent les métiers du numérique
  36. « Permettre aux collectivités d’avoir accès à des données collectées par des acteurs privés »
  37. Les collectivités désarmées face à Uber et Airbnb
  38. A la recherche du citoyen intelligent
  39. Une smart city de 10 000 habitants, c’est possible et rapidement rentable
  40. La ville intelligente, une big mother en puissance ?
  41. La smart city, ce n’est pas que pour les grandes villes !
  42. La ville numérique : progrès social ou empilement technologique ?
  43. « Il faut rendre la smart city humaine »
  44. « Il faut créer un statut pour les données d’intérêt territorial » – Luc Belot
  45. La Smart city à la recherche de modèles économiques
  46. « La smart city doit être construite avec le citoyen » – Gaël Musquet
  47. La smart city, un concept qui a du mal à éclore
  48. Retour sur investissement : la smart city est-elle une bonne affaire ?
  49. Google, fournisseur officiel de services publics
  50. « Smart water » : comment le partenariat entre Veolia et IBM préfigure l’évolution des services urbains
  51. Maîtriser la donnée, un enjeu central pour la ville intelligente
  52. L’innovation ouverte, un concept au cœur de la ville intelligente
  53. Living Labs : l’innovation par l’usage
  54. Éclairage public : vous avez dit smart ?
  55. Objets connectés : de l’optimisation de coûts aux services de demain (1/4)
  56. Les objets connectés, mais de quoi parle-t-on ?
  57. Objets connectés : « C’est à chaque collectivité de définir les solutions qui lui semblent pertinentes » (4/4)
  58. L’entrepôt de données publiques-privées, prochain graal ou nouvelle usine à gaz ?
  59. Smart city, smart passoire potentielle
  60. Objets connectés : le regroupement des données aide à mieux œuvrer pour le bien commun (2/4)
  61. Pense-bête pour sécuriser sa ville intelligente
  62. Smart city : un portage politique fort pour monter des projets transversaux
  63. Objets connectés : un développement tous azimuts exige des démarches cohérentes (3/4)
  64. Smart city : la formation des agents, un passage obligé pourtant négligé
  65. Smart city : « Réfléchir avec attention, de façon collective et sciemment » aux objectifs assignés à la technologie
  66. La communauté urbaine de Lyon met les données au coeur de sa stratégie smart city
Réagir à cet article
Prochain Webinaire

Tri des biodéchets : quand La Poste vous aide à composter

de La Poste Solutions Business

--
jours
--
heures
--
minutes
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

La smart city, à quel prix ?

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur, Nanterre B 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Partager

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement