Plus de 1800 personnes ont profité des Journées nationales de l’archéologie pour visiter le site mérovingien de fouilles des Crassées à Saint-Dizier, du 16 au 18 juin 2017. « C’est l’une des fréquentations les plus élevées de France, s’enthousiasme Raphaël Durost, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), l’un des responsables du chantier. Il s’agissait d’un public populaire, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Ce succès est le résultat de l’investissement de la municipalité en faveur de l’archéologie. Elle n’a pas hésité à communiquer sur ces journées avec des affiches 4mx3m. »
Trois tombes de chefs francs du VIe siècle
Ville sidérurgique frappée par la crise industrielle, Saint-Dizier mise sur l’archéologie comme vecteur de cohésion sociale et levier de développement depuis 2002. Cette année-là, l’Inrap met au jour trois tombes de chefs ou aristocrates francs datant du VIe siècle. Le mobilier funéraire est très riche. « Le député maire de l’époque, François Cornut-Gentille, a compris l’importance de cette découverte, souligne Stéphane Lahierre, adjoint au conservateur du musée municipal. Il y a vu un moyen de fédérer la population. Pourtant, ce n’était pas gagné. La période mérovingienne est très mal connue du grand public. » L’élu décide de monter l’exposition « Nos ancêtres les barbares » autour de ces vestiges, en 2008, en partenariat avec l’Inrap. Labellisée ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec le dossier
Régions