« C’est une catastrophe dans le département. Depuis deux ans, nous ne parvenons plus à recruter. Nous avons actuellement quatre postes de médecins vacants dans nos services. Nos équipes sont en souffrance », s’alarme Sylvie Durieux, médecin responsable à la protection maternelle et infantile (PMI) du conseil départemental du Puy-de-Dôme (644 200 hab.). La pénurie médicale qui touche le monde hospitalier et libéral n’épargne pas les conseils départementaux.
Alors que plus de deux tiers des 6 368 médecins territoriaux ont plus de 50 ans, les territoires peinent à attirer de nouvelles recrues. Une crise démographique qui affecte particulièrement les spécialités exercées au sein des collectivités (pédiatrie, gynécologie, gérontologie…).
Manque d’attractivité salariale
Frein majeur au recrutement, le manque d’attractivité salariale. Si le traitement et le statut des médecins territoriaux ont été revalorisés en 2014 et en 2017, avec le protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations, les salaires mensuels plafonnent en début de carrière à 2 136 euros brut et 5 100 euros au dernier échelon. « Les grilles indiciaires ont été alignées sur celles des médecins scolaires et des inspecteurs de santé publique, mais un fossé subsiste avec les rémunérations des praticiens hospitaliers et libéraux. Surtout que beaucoup se retrouvent bloqués dans l’avancement de leur carrière », déplore Pierre Suesser, président du Syndicat national des médecins de protection maternelle et ...
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Gazette des Communes