En 2015, le nombre de places en microcrèches a grimpé de 25 % par rapport à 2014, passant de 21 053 à 26 496. Or cette croissance est à 90 % due aux microcrèches financées par le biais de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Dans ce cas, ces crèches pratiquent un tarif libre et bénéficient indirectement de l’aide versée aux parents au titre du complément de libre choix du mode de garde (CMG). En 2013, on dénombrait 11 400 microcrèches Paje. En 2015, elles étaient plus de 21 100, d’après les chiffres fournis par la Cnaf. Elles ont créé presque autant de places en 2015 que les multiaccueils financés par la PSU.
L’équité d’accès non garantie
La microcrèche accueille dix enfants et bénéficie de conditions plus souples d’encadrement et d’installation. Le secteur privé s’est engouffré dans la brèche, ciblant les parents aisés. Les réseaux de franchisés fleurissent, promettant aux entrepreneurs des solutions clés en main, à moindre investissement, sans exiger de diplôme de la petite enfance. Ainsi, en Loire-Atlantique, 37 % des places créées entre 2014 et 2016 l’ont été en microcrèches Paje. « Les projets émergent tous azimuts, avec des porteurs de projet très divers, qui ne sont pas toujours dans une logique de réponse aux besoins », constate Maxime Boidin, directeur « enfance-famille » du département.
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Gazette des Communes
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Accueil du jeune enfant : des besoins difficilement comblés
Sommaire du dossier
- Crèches : financièrement, les collectivités ne se penchent pas sur les berceaux
- La délégation de service des crèches, une « super nanny » qui séduit
- « La petite enfance souffre d’une pratique encore immature de la gestion déléguée »
- Les microcrèches en mode Paje font le plein
- Face au manque de places, les crèches privées gagnent du terrain
- Des solutions pour maîtriser les coûts des crèches
- Financement des crèches : les maires posent leurs conditions
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